Contre les « coupes budgétaires dans l’éducatif et la solidarité », un rassemblement est organisé devant le Conseil départemental de l’Essonne ce jeudi 13 mars.
« Le 3 février, le Conseil départemental de l’Essonne a voté un budget d’austérité sans précédent », dénonce le collectif Educ de rue 91 dans un communiqué. Face « aux coupes budgétaires dans l’éducatif et la solidarité », il appelle à la mobilisation. Un rassemblement est ainsi organisé devant le conseil départemental ce jeudi 13 mars à 14h. « Nous appelons l’ensemble des professionnels, des bénévoles concernés par ces coupes budgétaires ainsi que les jeunes et leurs familles à se rassembler », déclarent les membres du collectif.
Ces derniers déplorent une « coupe budgétaire de 40% », la « disparition de 20 villes du territoire de la prévention spécialisée » et une nouvelle baisse de la part du Département au cofinancement qui passe « de 70 à 50% ». « Ce choix entrainerait la suppression de 20 à 40 postes limitant ainsi drastiquement et durablement le travail mené, avec nos partenaires, auprès des jeunes les plus en difficulté. Pourtant, le Conseil départemental reconnait une dégradation des conditions de vie au sein des territoires exposant principalement les plus jeunes à de graves dangers », soulignent-ils.
Le collectif relève, par ailleurs, que « les coupes budgétaires concernent d’autres structures de solidarité » entrainant, notamment, une « baisse de budgets pour les associations caritatives » ou le « non remplacement de 300 postes de la collectivité, dont les services des MDS (Maisons des solidarités), PMI (Protection maternelle et infantile) et ASE (Aide sociale à l’enfance) ». « Sans oublier les missions locales, les collèges, les associations sportives et culturelles qui vont subir aussi des baisses de budget », appuie Educ de rue 91.
Pour rappel, les élus de l’Assemblée départementale ont voté le budget primitif 2025 le 3 février dernier. Pour le boucler, la collectivité a dû réaliser 40 millions d’euros d’économies en fonctionnement. Elle a ainsi décidé de réduire les dépenses obligatoires de 16 millions d’euros, de réaliser des efforts de gestion de l’ordre de 10 millions et de baisser les dépenses dites “facultatives” de 14 millions. Autant de mesures prises face aux difficultés financières du Département qui a subi « une chute de 200 millions d’euros de ses recettes ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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