Après la cyberattaque en août dernier qui a visé l’Université Paris-Saclay, les pirates menacent de divulguer des données.
1 téraoctet de données. C’est ce qu’aurait volé un groupe de ransomware, c’est-à-dire de cybercriminels qui réclament de l’argent en échange notamment de la restauration de fichiers, lors du piratage de l’Université Paris-Saclay le dimanche 11 août dernier. Celui-ci, qui a revendiqué l’attaque le mercredi 9 octobre, menace désormais « de divulguer 193 fichiers au format PDF (153 fichiers uniques et 40 doublons) », informe l’établissement sur son site internet.
« Ces fichiers sont majoritairement des CV, relevés de notes, lettres de motivation/de recommandation, diplômes, et deux documents d’identité, issus, à priori, de 44 candidatures au niveau Master. Chacune des 44 personnes concernées va être personnellement contactée par l’université pour les informer de données personnelles les concernant divulguées », détaille-t-elle. En revanche, « à l’heure actuelle, aucune donnée des personnels de l’université n’a été divulguée ».
Pour rappel, ce piratage avait « impacté fortement les services numériques » de l’université. En effet, « tous ses serveurs internes avaient été touchés ». Ce qui avait notamment rendus « indisponibles un certain nombre de services comme l’intranet et certaines applications métier ». « Depuis cette date, les équipes de la Direction des systèmes d’information, accompagnées notamment par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, travaillent au rétablissement progressif de ces services », indique l’établissement.
En attendant, l’université Paris-Saclay garde le même positionnement quant à cette attaque dont elle a été victimme : « ne s’acquitter d’aucune rançon dont le versement n’offre par ailleurs aucune garantie de rétablissement des services informatiques, de non-divulgation de données et encourage les délinquants informatiques à reproduire leurs actions contre des établissements publics ». Et ce, « conformément à ses principes et aux directives gouvernementales ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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