« Un incident d’une gravité exceptionnelle » a eu lieu lors du conseil communautaire du Val d’Essonne ce mardi 8 avril. Voici ce qu’il s’est passé.
Le président de la Communauté de communes du Val d’Essonne dénonce « un incident d’une gravité exceptionnelle ». Ce mardi 8 avril se tenait le conseil communautaire. Séance qui a été suspendue par Patrick Imbert, le président. Et ce, suite aux « insultes, notamment à caractère homophobe, à l’encontre d’un collègue élu » proférées par Laetitia Colonna, première adjointe au maire d’Itteville et conseillère communautaire.
« Les propos, entendus par de nombreux témoins, n’ont jamais été démentis par l’intéressée. Ils constituent un délit caractérisé », déclare, dans un communiqué, Patrick Imbert qui ajoute : « L’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit. Un délit qui humilie, qui isole, qui tue. La République ne peut le tolérer. Et ses élus ne peuvent en aucun cas le banaliser ». Le président tient à exprimer « sa solidarité pleine et entière à l’élu visé, et à saluer la dignité dont il a fait preuve face à cette attaque » et d’adresser « un message de soutien à tous les élus communautaires choqués par cette scène ».
Il a prononcé l’expulsion de l’élue « pour trouble manifeste à l’ordre public ». Mais, comme le président de la communauté de communes le rapporte, Laetitia Colonna a « refusé d’obtempérer » et « les forces de l’ordre ont été appelées ». Patrick Imbert a également saisi le procureur de la République ce mercredi 9 avril « comme le prévoit la loi, et comme le commande la responsabilité d’un élu républicain », souligne-t-il avant de dénoncer « un épisode qui n’est pas isolé ».
« Il s’inscrit dans une dérive continue de l’opposition communautaire, qui multiplie depuis des mois les incidents de séance, les provocations systématiques et les manœuvres d’obstruction », révèle-t-il avant de faire état de « pressions, intimidations, agressivité, affrontement permanent ». Le président déplore d’ailleurs que « pas un mot de condamnation à l’endroit de madame Colonna n’a été exprimé par les élus de cette opposition ». « Ils préfèrent le silence ou la solidarité partisane au respect des valeurs républicaines », estime l’élu. Il promet donc des « actes forts pour que de tels comportements ne se reproduisent plus ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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