RTE renforce son réseau entre Crosne (Essonne) et Valenton pour répondre aux besoins croissants en électricité. En hiver, le poste électrique de Villeneuve-Saint-Georges fonctionne déjà à plus de 90 % de sa capacité, tandis que celui d’Épinay-sous-Sénart dépasse ses limites lors des pics de consommation dus au froid.
La question de savoir si l’électricité sera suffisante cet hiver se pose pour les habitants et salariés des communes de Valenton, Villeneuve-Saint-Georges, Crosne, et Épinay-sous-Sénart dans le sud du Val-de-Marne et le nord de l’Essonne. Pour y répondre, RTE et Enedis finalisent un projet de création d’un nouveau poste source de 225 000 volts à Crosne, visant à renforcer l’alimentation électrique de la région.
Selon RTE, cette zone densément peuplée connaît une demande en électricité croissante, notamment en raison du développement de zones d’aménagement concerté (ZAC), ce qui dépasse les capacités actuelles des postes existants. En hiver, le poste de Villeneuve-Saint-Georges, d’une puissance de 225 000 volts, est utilisé à plus de 90 %, et celui d’Épinay-sous-Sénart, de 63 000 volts, est surchargé pendant les périodes de froid intense.
RTE et Enedis prévoient donc la construction d’une infrastructure électrique de 3 000 m², comprenant cinq bâtiments répartis sur 7 000 m² à Crosne, dans la ZAC de la Plaine-Haute. L’Autorité environnementale a rendu son avis sur ce projet, qui sera soumis à une enquête publique.
Deux transformateurs seront installés pour convertir la très haute tension en haute tension et acheminer l’énergie électrique à travers plusieurs canalisations. Le projet sera relié à la ligne de 225 000 volts de Villeneuve-Saint-Georges via des liaisons souterraines. Le tracé prévu passera près du Bois-Colbert à Villeneuve, où 2 300 m² d’arbres devront être abattus, ainsi que par des zones fréquentées comme les parcs départementaux de la Saussaie-Pidoux, du Champ-Saint-Julien et de la Plage-Bleue à Valenton.
Dans ces trois parcs, des centaines de mètres carrés de terre devront être excavées pour enterrer la ligne électrique. Cependant, ces zones sont d’anciennes décharges polluées. Des analyses menées en 2020 et 2021 ont révélé la présence de métaux lourds et de polluants comme les hydrocarbures totaux, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et des polychlorobiphényles (PCB). Certains niveaux de contamination, notamment en plomb, sont jugés « non acceptables » pour les travailleurs. Une partie des déblais devra être acheminée vers des sites de stockage de déchets non dangereux ou des biocentres. L’Autorité environnementale souligne qu’il serait utile de partager les résultats de ces analyses, étant donné la proximité des parcs fréquentés par le public.
Les travaux, qui dureront seize mois, débuteront en mars 2025 pour une mise en service prévue en septembre 2027. Le coût du projet est estimé à 17 millions d’euros pour Enedis et 25 millions d’euros pour RTE, hors taxes.
La rédaction
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