Avec les coupes budgétaires prévues par l’État, Nanterre devrait renoncer à 11,5 millions d’euros. Ce que dénonce son maire qui a présenté un vœu contre ces mesures lors du conseil municipal du 14 octobre.
La récente annonce du gouvernement de Michel Barnier ne passe pas non plus à Nanterre. Pour rappel, il est demandé aux communes, collectivités, départements et régions de réaliser 5 milliards d’euros d’économie pour ramener le déficit public à 5% du PIB dans le cadre du projet de loi de finances 2025.
Le maire de Nanterre, Raphaël Adam, a décidé de proposer un vœu contre celui-ci lors du conseil municipal de ce lundi 14 octobre. « Il demande notamment de renoncer à faire payer aux collectivités territoriales la dette de l’Etat dont elles ne sont en rien responsables », indique la Mairie dans une publication sur Facebook.
Pour la Ville de Nanterre, la contribution demandée « pourrait atteindre 11,5 millions d’euros, représentant une menace vitale pour l’ensemble des services publics de proximité que la ville met en œuvre au service de tous les habitants et du dynamisme du territoire, le maintien des politiques publiques utiles à toutes et à tous, l’aménagement respectueux de l’environnement et de l’humain, et les investissements pour l’avenir, particulièrement en faveur de la jeunesse », estime la Municipalité.
Ce qui est bien plus que ce prévoyait l’association Intercommunalités de France qui avait chiffré ce montant à 4 525 310 euros.
Toujours est-il que la Mairie trouve qu’il « serait aujourd’hui d’autant plus injuste de ponctionner les comptes de Nanterre que l’Etat ne verse plus un centime de Dotation globale de fonctionnement (DGF) depuis plusieurs années et a déjà pris plusieurs mesures, sans concertation avec les collectivités locales, qui ont conduit à élever les dépenses de fonctionnement sans aucune compensation ».
Une vision que partage donc la plupart des élus de la commune puisque ces derniers ont « adopté à la majorité » ce vœu, comme le précise la Ville dans sa publication. Et d’autres assemblées délibérantes ont fait de même en France.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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