Face à la crise budgétaire, le Département des Hauts-de-Seine a décidé de prendre des mesures d’économies.
Le Département des Hauts-de-Seine avait déjà décidé d’annuler sa cérémonie des vœux de 2025 pour raison financière. Et ce n’est pas la seule mesure d’économie qu’il a décidé de prendre face au « contexte difficile ». Pour rappel, la collectivité, dont les élus ont voté en séance publique le budget primitif pour 2025 ce vendredi 11 avril, subit depuis plusieurs années une chute de ses recettes et une hausse de ses dépenses.
« Je l’ai répété à maintes reprises : depuis 2022, en trois exercices, nous avons perdu 300 millions d’euros de recettes de DMTO (Droits de mutation à titre onéreux, NDLR), tandis que nos dépenses en matière de solidarités, elles, bondissaient de plus de 100 millions d’euros », déplore Georges Siffredi, président du Département des Hauts-de-Seine, dans un communiqué. En 2025, il prévoit ainsi un prélèvement sur les recettes de fonctionnement de 40 millions d’euros supplémentaires et une hausse des dépenses de solidarités de 36 millions d’euros.
En conséquence, la collectivité a donc pris des mesures d’économies pour 33 millions d’euros comparé à l’exercice 2024. Parmi elles : la suspension du festival Chorus, le recentrage du dispositif Pass+ sur les collégiens, mais également « la suppression de dispositifs qui venaient en doublon avec ceux de la Région ou de l’Etat », « des mesures d’économies d’énergie favorisées par la performance des bâtiments » ou encore « la suspension de l’indexation sur l’inflation des subventions de fonctionnement versées aux communes ».
Mais ces mesures « ne suffisent pas à compenser cette tendance structurellement à la hausse de l’action sociale, que le désengagement de l’Etat amplifie », dénonce la collectivité qui estime par ailleurs que ce dernier « s’attaque directement aux recettes du Département » et ce, « en gelant la dynamique de TVA » et en ayant introduit le Dilico (Dispositif de “lissage” des ressources des collectivités) en 2025 qui s’ajoutent à la perte de dotation globale de fonctionnement. Face à tout cela, elle craint « une crise structurelle pour le modèle de financement des Départements ».
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Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
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