La Ville de Courbevoie a été désignée “Ville verte mondiale” par les Nations unies pour son engagement contre le gaspillage alimentaire. Les détails.
Elle n’en est pas peu fière. La Ville de Courbevoie vient d’être désignée “Ville verte mondiale” par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une reconnaissance qui fait d’elle « un leader mondial dans la lutte contre le gaspillage alimentaire », selon la Municipalité qui a pu présenter la politique qu’elle mène dans ce domaine à Rome ce jeudi 24 octobre lors de la 4e édition du Forum mondial de l’alimentation. Grâce à celle-ci, Courbevoie a réussi à économiser, depuis 2020, 400 000 repas qui ont été redistribués à des associations caritatives.
Autant de repas qui auraient pu finir à la poubelle. En effet, la loi contre le gaspillage alimentaire, votée en 2016, oblige les supermarchés à reverser leurs invendus à des associations caritatives. Mais, la Ville a constaté que « plusieurs magasins continuaient de les jeter à la poubelle ». Elle a alors « déposé de nombreuses plaintes à leur encontre ». « Mais cela n’a pas suffi et il fallait donc aller plus loin », déclare, dans une tribune, Arash Derambarsh, adjoint au maire en charge du développement durable. Ainsi, la Municipalité a décidé de créer une charte contre le gaspillage alimentaire.
La première a été votée, en 2020, avec tous les supermarchés situés dans la ville. Et ce, sans délimitation de superficie. Effectivement, les deux tiers des supermarchés de Courbevoie, car leur taille était inférieure à 400m2, n’étaient pas concernés par la loi contre le gaspillage alimentaire. Puis, d’autres chartes ont été signées avec la restauration hospitalière en 2021, la restauration scolaire en 2022, les commerces alimentaires comme les restaurants, boulangeries ou marchés en 2023 et, enfin, avec les maisons de retraite et les Ehpad en 2024. Celles-ci sont inédites en France.
Ainsi, Arash Derambarsh appelle « toutes les communes à décliner ces chartes qui ne coûtent rien aux contribuables ». D’autant que, comme l’adjoint au maire en charge du développement durable le souligne, « l’objectif final est triple : la lutte contre le gaspillage alimentaire, la lutte contre la faim et la lutte contre le réchauffement climatique ». En effet, la réduction du gaspillage alimentaire est « l’une des trois principales solutions pour lutter contre le réchauffement climatique », d’après les rapports du projet DrawDown et du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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