À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, la navigation sur la Seine sera redirigée vers un bras secondaire, tandis que l’axe principal sera réservé à la sécurité des événements.
L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (26 juillet – 11 août et 28 août – 8 septembre 2024) entraîne plusieurs modifications, notamment concernant la circulation fluviale. Pendant la durée des compétitions, le transport de marchandises de gros gabarit sera interdit sur l’axe principal de la Seine, traversant les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, afin de garantir la sécurité du village des athlètes. Pour maintenir la continuité de la navigation et protéger un secteur économique essentiel, le bras secondaire du fleuve, connu sous le nom de « bras de Gennevilliers », a été aménagé pour accueillir le trafic fluvial.
L’ouverture de ce nouveau bras a eu lieu le 4 juillet 2024, après deux années de travaux, comme l’ont annoncé les Voies Navigables de France (VNF), la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) et Haropa Port dans un communiqué.
Ce chantier de dragage a permis d’accueillir même des bateaux de fret mesurant jusqu’à 125 mètres de long et ayant une capacité de 3 500 tonnes. Pendant toute la durée des Jeux, ce bras secondaire pourra transporter jusqu’à 2 millions de tonnes de marchandises, ce qui équivaut à la circulation de 100 000 camions.
Bien que le bras principal rouvrira le 12 septembre 2024, son utilisation continuera après les Jeux Olympiques. Les postes d’attente pour les convois fluviaux seront également employés pour maintenir la logistique fluviale des grands chantiers de la région Île-de-France. La création de nouvelles haltes fluviales pour la plaisance et le retrait d’une dizaine de bateaux abandonnés permettront aux collectivités d’accroître les activités nautiques et les loisirs fluviaux.
Le bras secondaire a déjà prouvé son efficacité lors de la construction du village des athlètes, permettant l’évacuation de 500 000 tonnes de déblais et le transport de matériaux par voie fluviale, évitant ainsi la circulation de 25 000 camions sur les routes.
Cet aspect écologique est un argument fort pour justifier ces aménagements. « Le transport fluvial est un atout majeur dans notre objectif de réduction de l’empreinte carbone. Il a été au cœur de la réalisation des ouvrages olympiques, que ce soit pour l’évacuation des déblais ou l’approvisionnement en matériaux », explique Nicolas Ferrand, Directeur Général Exécutif de la SOLIDEO.
Dans cette optique, dès cet été, une trentaine de bateaux seront équipés de motorisations électriques ou hybrides thermique-électrique, renforçant ainsi l’engagement pour un transport fluvial plus durable.
Journal Toulousain
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