Du mercredi 30 avril au lundi 5 mai, des élus de Seine-Saint-Denis doivent se rendre en Palestine pour une mission d’observation. Mais, selon eux, Israël a refusé les visas « sans explication ».
« Le département de la Seine-Saint-Denis et la ville de Sevran condamnent fermement cette censure politique ». Dans un communiqué, Stéphane Blanchet, maire de la commune, et Emmanuel Constant, vice-président du Conseil départemental, ont exprimé leur mécontentement face à la décision prise par les autorités israéliennes. Les élus français devaient se rendre en Palestine pour une mission d’observation du mercredi 30 avril au lundi 5 mai, mais Israël a refusé leur visa d’entrée dans le pays. « Cette décision constitue une entrave importante dans les relations diplomatiques et représente une atteinte grave à la libre action extérieure des collectivités locales », dénoncent les élus franciliens.
Pour information, cette mission d’observation, préparée avec Cité unies France, prévoyait des rencontres avec des acteurs de la société civile israélienne et palestinienne. « La délégation visait à porter un message de paix, de cessez-le-feu, et de libération des otages », détaillent le maire et le vice-président dans le communiqué. Selon eux, les visas ont été refusés « sans explication » de la part des autorités israéliennes. Ce qu’ils qualifient de « sanction politique qui n’est pas digne d’un pays qui se veut démocratique ».
« En refusant l’entrée à des élus locaux français, après l’avoir refusée à des parlementaires il y a quelques jours, les autorités israéliennes empêchent non seulement des représentants d’accomplir leur mission d’observation, mais elles entravent également toute tentative de regard extérieur indépendant sur la situation locale », déplore Stéphane Troussel, président du Département de Seine-Saint-Denis.
Pour rappel, François Ruffin, Alexis Corbière ainsi que plusieurs parlementaires et élus de gauche devaient se rendre en Israël ainsi que dans les territoires palestiniens du 20 au 24 avril. Deux jours avant leur départ, leur visa d’entrée dans le pays avait été refusé. Ce coup-ci, le gouvernement israélien a justifié cette décision en évoquant une loi interdisant l’entrée sur le territoire aux personnes voulant agir contre l’État d’Israël.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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