Saint-Ouen a décidé de faire de Paul Watson un citoyen d’honneur de la ville. Pour rappel, le militant est détenu depuis juillet au Groenland et risque l’extradition au Japon.
Vous l’avez peut-être remarqué en passant devant. Le portrait de Paul Watson a été affiché sur la façade de la mairie de Saint-Ouen en soutien au fondateur de l’organisation écologiste Sea Shepherd, comme l’avait annoncé Karim Bouamrane, le maire de la commune. Pour rappel, le Canadien de 73 ans a été arrêté le dimanche 21 juillet dernier dans le port de Nuuk au Groenland et y est depuis incarcéré.
« Il faisait route vers le pacifique Nord pour barrer la route au plus grand baleinier jamais construit dans l’histoire de la chasse baleinière. Le Kangei Maru, baleinier japonais inauguré en mai 2024, est une machine de guerre conçue pour tuer des milliers de baleines jusque dans les coins reculés de la planète. Le Japon agit impunément en violation du moratoire international sur le commerce de viande de baleines entré en vigueur en 1986 », estime Sea Shepherd dans une pétition qui, à l’heure où sont écrites ces lignes, a recueilli plus de 200 000 signatures.
Le Japon, qui a émis un mandat d’arrêt international contre le militant, demande désormais son extradition. « Le militant écologiste est maintenu en détention provisoire en attendant que le Danemark décide -ou non- de l’extrader vers le Japon, où il risque 15 ans de prison. En signe de soutien à son combat pour la protection des espèces marines, pour exiger sa remise en liberté et sa non extradition, la Municipalité marque ainsi son engagement ! », déclare la Mairie de Saint-Ouen sur son site internet.
Celle-ci a d’ailleurs décidé d’attribuer à Paul Watson le statut de citoyen d’honneur de la Ville. Un vœu sera présenté en ce sens lors du prochain conseil municipal qui se tiendra au mois de novembre prochain. La Mairie de Saint-Ouen n’est pas la seule à afficher son soutien au militant. En effet, plusieurs villes en France, dont Montpellier, ont demandé sa libération.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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