Les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express ne seront pas livrées avant le deuxième trimestre de 2027 vient d’annoncer la Société des grands projets. Un report qui suscite inquiétudes et colère.
La Société des grands projets (SGP) vient d’annoncer, dans un communiqué de presse, que la « livraison des premiers tronçons des lignes 16 et 17 est décalée au deuxième trimestre de 2027 ». Un report lié à celui de la ligne 15 Sud, dont la date de mise en service est « désormais fixée au quatrième trimestre 2026 », précise la SGP qui fait « état de difficultés du passage de la phase de travaux de génie civil et d’aménagement à la phase des systèmes de transports et de réalisation des essais ». « En raison d’un système d’automatismes de conduite commun aux lignes 15, 16 et 17, ce nouveau calendrier impose un délai de l’ordre de six mois entre la mise en service de la ligne 15 Sud et des lignes 16 et 17 », explique la société.
Pour Stéphane Troussel, le président du Département de la Seine-Saint-Denis, cette annonce est « une mauvaise nouvelle ». « Alors que notre territoire est en pleine mutation, chaque mois compte pour qu’enfin toutes les habitantes et tous les habitants de Seine-Saint-Denis bénéficient d’un accès à des transports de qualité, et grâce à eux à toutes les opportunités d’emploi, à l’éducation et aux services essentiels. Nous restons pleinement mobilisés et vigilants pour que chaque gare ouvre le plus rapidement possible », assure-t-il. D’ores et déjà, la collectivité appelle la Société des grands projets « à étudier les moyens d’optimisation envisageables pour livrer ces infrastructures dans les meilleurs délais ».
De son côté, Valérie Pécresse, la présidente d’Île-de-France Mobilités et de la Région Île-de-France, se dit « choquée de l’ampleur des nouveaux retards » annoncées par la SGP. Face à cela, elle « demande la création d’une mission de contrôle et de coordination technique État / Île-de-France Mobilités de la Société des grands projets ». Et ce, « pour réduire ces délais supplémentaires au maximum à fin 2026 et assurer une information précise et transparente, en temps réel, des membres du conseil de la surveillance de la SGP ». Valérie Pécresse déclare effectivement que « cette situation contredit toutes les informations données jusqu’ici » à ces derniers.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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