Le Département de la Seine-Saint-Denis vient de dévoiler son quatrième baromètre des discriminations sur son territoire. D’après celui-ci, sept habitants sur dix se disent avoir été victimes de discriminations au cours des cinq dernières années.
« Plus de la moitié des habitants de la Seine-Saint-Denis partagent le sentiment que les discriminations ont augmenté dans leur département ». C’est ce que révèle le quatrième baromètre annuel des discriminations en Seine-Saint-Denis.
Commandée par le Conseil départemental et menée par Harris Interactive, cette enquête a été réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif des habitants de Seine-Saint-Denis âgés de 18 ans et plus. Et d’après cette étude, 69% d’entre eux estiment avoir été victimes de discriminations au cours des cinq dernières années, soit une hausse de 6% comparé au baromètre de 2022.
Dans le détail, 43% des répondants disent avoir été victimes de discriminations en raison de leur origine ou de leur couleur de peau. Mais le lieu d’habitation est aussi une cause de discrimination fréquente. En effet, 37% des habitants déclarent avoir été discriminés en raison de leur quartier d’origine. La religion (9%) et le genre (8%) sont également causes de discriminations.
C’est dans le monde du travail (49%) et lors d’une recherche d’emploi (40%) que les habitants sont le plus souvent confrontés à des situations de discrimination. Et 58% des répondants concernés déclarent avoir été victimes de discrimination à Paris et 55% en Seine-Saint-Denis.
« Ce baromètre que nous menons depuis quatre ans sur l’état des lieux des discriminations en Seine-Saint-Denis nous permet de chiffrer et de comprendre où s’opèrent les discriminations. En outre, l’étude nous aide à mener des politiques publiques plus efficaces pour agir véritablement contre les discriminations en répondant aux attentes des habitants », estime Stéphane Troussel, le président du Département.
D’ailleurs, 76% des habitants estiment que la collectivité les soutient. Ce sont toutefois les associations qui apparaissent comme soutien principal des victimes de discrimination. En effet, 85% des habitants jugent que celles-ci les soutiennent.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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