Une opération de démantèlement d’un réseau de marchands de sommeil a été menée en ce début du mois de février en Seine-Saint-Denis. Les détails.
La lutte contre l’habitat indigne se poursuit en Seine-Saint-Denis. Pour preuve, une opération visant à démanteler un réseau présumé de marchands de sommeil a été menée, de ce lundi 3 au jeudi 6 février, sous l’autorité du parquet de Bobigny et en coordination avec la préfecture du département et les communes de Bondy, Drancy, Les Pavillons-sous-Bois, Saint-Denis, Le Bourget, Pantin et Vitry-sur-Seine.
« L’opération visait de multiples biens appartenant au même groupe de propriétaires, identifiés grâce au partage d’informations entre services de l’Etat et à un important travail d’enquête judiciaire préalable. Il s’agit d’une nouvelle méthodologie, la lutte contre l’habitat indigne étant habituellement centrée sur des bâtiments et non sur des réseaux de marchands de sommeil », indique la préfecture de Seine-Saint-Denis dans un communiqué.
Méthodologie qui semble avoir porté ses fruits puisque l’identification de ce réseau a permis de mettre au jour « une centaine de logements présentant une suspicion d’insalubrité ». « Une soixantaine de procédures administratives devraient être déclenchées, par les communes ou par le préfet de la Seine-Saint-Denis. 33 sont d’ores et déjà certaines, et se traduiront par l’interdiction de mise en location ou par des prescriptions de travaux lourds », annoncent les services de l’Etat.
Par ailleurs, pas moins de 300 occupants concernés ont été identifiés, « dont un certain nombre de mineurs », relève la préfecture qui informe également de l’interpellation de six individus « soupçonnés d’appartenir à un réseau structuré ayant commis notamment des infractions de soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indigne et de blanchiment ».
En tout, cette vaste opération de démantèlement aura nécessité la mobilisation de nombreux agents, précisément 12 du Groupe interministériel de recherche (GIR), 42 de l’Unité de lutte contre l’immigration irrégulière (ULII), 6 de la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP 93) et 26 de l’Agence régionale de santé (ARS), ainsi que les services de santé de Saint-Denis, Pantin et Bondy.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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