Le député de la 3ᵉ circonscription du Val-de-Marne Louis Boyard vient de lancer une pétition pour obtenir un vote sur le repas à 1 euro dans les restaurants universitaires pour tous les étudiants. Les détails.
« Comme chaque année, la rentrée universitaire est marquée par de longues files d’attente d’étudiants devant les banques alimentaires. Ces images terribles confirment la réalité que nous dénonçons depuis des années : la majorité des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté », déplore Louis Boyard, le député de la 3ᵉ circonscription du Val-de-Marne, avant de citer des chiffres de l’association Cop1 qui mène des études sociologiques pour dresser un état des lieux de la précarité étudiante.
« La moitié des étudiants confie avoir déjà sauté un repas par manque d’argent. Ils sont plus de 20% à avoir recours à l’aide alimentaire et parmi eux, 65% régulièrement – parfois même plusieurs fois par semaine », rapporte-t-il. C’est face à cela qu’il a décidé de lancer une pétition sur une plateforme dédiée de l’Assemblée nationale pour obtenir un vote sur le repas à 1 euro dans les restaurants universitaires pour tous les étudiants. Actuellement, seuls les boursiers en bénéficient.
« Le repas à 1 euro n’est pas la mesure qui permettra d’en finir avec la précarité étudiante. Mais c’est une première victoire qui s’inscrit à rebours des 300 millions d’euros d’économies pour l’enseignement supérieur annoncés par le gouvernement », souligne le député. Pour rappel, une proposition de loi visant à instaurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants avait été déposée en décembre 2022. Proposition qui avait été rejetée par l’Assemblée nationale deux mois plus tard. Et ce, à une voix près.
« La faute au camp présidentiel », estime Louis Boyard. Mais depuis, « les élections en juin 2024 ont tout changé », selon lui. « Il y a désormais une majorité à l’Assemblée nationale pour généraliser le repas à un euro à tous les étudiants », note-t-il. Toutefois, pour que les députés puissent voter en faveur ou non de cette mesure, la pétition de Louis Boyard doit déjà obtenir 500 000 signatures pour être débattue en séance publique. À l’heure où sont écrites ces lignes, elle en a recueilli un peu plus de 8 800.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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