Chaque semaine, la rédaction du Journal Toulousain met en lumière des initiatives et des solutions sur le thème de la semaine. Au programme, des idées et actions pour apprendre à se protéger sur le web.
Le 13 mai 2014, la Cour de justice européenne reconnaissait pour la première fois le droit à l’oubli numérique. Autrement dit, pour chaque particulier, la possibilité de faire effacer des moteurs de recherche – et notamment de Google – certains résultats les concernant. Bien que très officielle, la procédure est assez simple : un formulaire à remplir en ligne, où il faudra indiquer son nom, son prénom, une adresse mail de contact, ainsi que les raisons de la demande et la(les) page(s) concernée(s). Selon le motif invoqué, Google peut toutefois refuser un déréférencement.
Concept né en Australie, les Cryptoparties sont des rencontres plus ou moins formelles au cours desquelles des experts et/ou des passionnés délivrent leurs conseils au grand public et aux novices. « Apprendre à bien maîtriser son ordinateur ou Internet est le premier moyen de se protéger », souligne Xavier Mouton-Dubosc, organisateur de ce type de rendez-vous à Toulouse. Dans la Ville rose justement, où plusieurs rencontres se tiennent chaque année, le ton est volontairement décontracté. Réunions autour de geeks assumés et de leurs ordinateurs dans un bar à vin, ou séries de mini-conférences suivies de questions-réponses sont autant de formats adoptés par les Cryptoparties made in Toulouse.
@CryptoPartyTls sur Twitter
Nombre d’applications et de services fleurissent pour nous permettre de sécuriser nos communications. L’une des plus – tristement – connues reste Telegram, au cœur de l’actualité puisque notamment utilisée par les réseaux djihadistes, mais critiquée sur sa fiabilité par certains experts. Tout aussi médiatisée, l’appli Signal est quant à elle recommandée par le lanceur d’alerte Edward Snowden. Sous Androïd, les plus soucieux de leur confidentialité optent eux pour Silence afin d’envoyer des SMS et MMS chiffrés. Les messageries électroniques ne sont pas en reste. Avec par exemple Protomail, développé par un chercheur du Cern, le centre européen pour la recherche nucléaire, basé en Suisse.
Telegram.org // silence.im // protonmail.com
L’association française à but non lucratif Framasoft, connue notamment pour ses actions de promotion des logiciels libres, a lancé en 2014 un vaste programme baptisé “Degooglisons Internet”. Objectif : proposer des services protégeant les données personnelles et surtout alternatifs à ceux des géants Google, Apple, Amazon, Facebook, Dropbox ou Microsoft, qui collectent nombre d’informations via leurs différentes déclinaisons. Aujourd’hui, c’est une panoplie d’une trentaine de services libres et gratuits qui ont été créés par Framasoft. Du moteur de recherche Framabee (photo) au réseau social Framasphère, en passant par le logiciel de visioconférence Framatalk pour remplacer Skype, ou même Framadrive et Framadrop pour le stockage et l’envoi de fichiers.
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