Alors que la demande explose et que le gouvernement supprime les aides au maintien à l’agriculture biologique, la profession est à la croisée des chemins. Le JT a sélectionné trois façons de soutenir ce mode de production plus respectueux de l’environnement via son porte-monnaie, son cabas ou en donnant un peu de son temps.
Le consommateur n’a pas toujours du temps à consacrer au décryptage des étiquettes. Pour lui faciliter la tâche, la marque Bio Sud Ouest France a vu le jour en 2013. Son logo permet d’identifier et de garantir la provenance locale et le caractère biologique des produits. Bio Sud Ouest France impose le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique (label AB), l’obligation de contenir des ingrédients issus à 95 % des départements de la Nouvelle Aquitaine et de la région ex-Midi-Pyrénées, et d’être produit et transformé dans le Sud-Ouest. Des critères vérifiés une fois par an par un organisme certificateur indépendant. Fruits, légumes, céréales, yaourts, confitures, jus, farines ou encore miels, au total 556 références portent cette estampille.
Les banques se montrent parfois frileuses à soutenir des projets agricoles. Convaincue que les citoyens le sont moins, la plateforme de financement participatif Bluebees propose d’accompagner des projets dédiés à l’agriculture durable (bio, agroécologie, permaculture…). Deux façons de donner un coup de pouce sont possibles. En faisant un don comme sur une plateforme classique de crowdfunding, ou en devenant créancier en investissant de 20 à 1 000 € dans des campagnes de prêts. Depuis la création de Bluebees en 2012, 3 014 305 € ont été récoltés.
Partager le quotidien d’agriculteurs bio, comprendre comment ils mènent leur exploitation et travaillent leurs produits… Grâce au réseau WWOOFing né en 1971 en Grande-Bretagne, il est possible de s’immerger durant quelques jours ou semaines dans des fermes bio. Des hôtes agriculteurs accueillent les WWOOFers pour partager leurs connaissances, et, contre un coup de main aux travaux sur l’exploitation, offrent aussi le gîte et le couvert. Une façon de soutenir ces exploitations, souvent plus gourmandes en main d’œuvre que l’agriculture conventionnelle, voire de confronter au terrain une éventuelle envie de se reconvertir ou se lancer dans le bio. En Occitanie, près de 300 fermes ouvrent ainsi leurs portes.
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