Élever seul ses enfants peut accentuer certaines difficultés, tant financières que pratiques. De nombreuses aides sont ainsi mises en place pour soutenir les familles monoparentales.
© Nicolas Belaubre – Journal ToulousainL’allocation de soutien familial (ASF) vise à pallier l’absence de concours financier d’un des parents. Que ce dernier ne verse pas de pension alimentaire ou qu’il soit totalement absent (décès ou parent inconnu). Pour être éligible, le parent jouissant de la garde doit résider seul et sur le territoire français et l’autre parent ne doit participer en aucune manière à l’entretien de l’enfant (hébergement, éducation, santé, etc.). Le montant de l’ASF s’élève à 115,64 euros par mois et par enfant. Celle-ci peut être perçue intégralement ou partiellement, en complément d’une pension trop faible.
En cas de pension alimentaire totalement ou partiellement impayée, il est souvent nécessaire de recourir à des procédures judiciaires et de faire appel à un huissier. Dès le deuxième mois sans versement, il est possible de faire une Demande d’aide de recouvrement des pensions alimentaires (Darpa) auprès de la CAF. Cet organisme propose également un accompagnement à la médiation familiale. À noter que dans, les cas ou les parents sont défaillants, les grands-parents peuvent être contraints d’assurer une pension pour leurs petits-enfants.
Le parent isolé qui retrouve un travail après une période de chômage peut solliciter une aide à la garde d’enfants pour parent isolé (Agepi) auprès de Pôle emploi. Ce dispositif est accessible dans le cas d’une embauche à temps plein ou partiel, en CDI ou lors d’un CDD de plus de trois mois consécutifs, mais également dans le cadre d’un emploi d’avenir ou d’une formation supérieure à 40 heures, y compris si celle-ci a lieu à domicile . La demande doit être effectuée dans le mois suivant le début du contrat.
Lorsqu’un parent élève seul un ou plusieurs enfants, ce qui n’inclut pas les situations de concubinage, celui-ci peut bénéficier d’une demi-part supplémentaire pour le calcul de son impôt sur le revenu. Pour obtenir ce coup de pouce fiscal, celui-ci doit simplement cocher la case correspondant (case T /parent isolé) sur la déclaration de revenus qui suit l’année de séparation, divorce ou rupture de Pacs. Cette réduction est également accessible aux parents ne justifiant plus de personne à charge, mais ayant élevé seuls leurs enfants pendant au moins cinq ans.
Pour les familles monoparentales disposant d’un faible revenu, certaines aides sociales, comme le RSA ou la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), sont renforcées. Ainsi, le parent isolé verra son plafond de ressources retenu pour accéder au versement de la Paje majoré et maintenu au niveau de celui des couples dont les deux conjoints travaillent (soit 41 840 euros en 2019 pour un enfant à charge). Le montant du Complément libre choix mode de garde est, lui, augmenté de 30 %.
Par ailleurs, les communes ou les Départements peuvent également prévoir des aides spécifiques pour les familles monoparentales. Celles-ci peuvent prendre différentes formes : crèches, cantines scolaires, vacances… Pour les connaître, le parent doit directement contacter les services d’accueil des collectivités concernées.
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