De la chayotte en passant par le kiwi, la banane, la grenade, le safran, le ginseng mais aussi bien d’autres : ces produits exotiques sont désormais produits en Occitanie.
Originaire de la Réunion, la chayotte, qu’on appelle aussi chouchou ou christophine, apprécie la chaleur et se cultive sous serre. Notamment à Livinhac, dans le Lot, où un groupement d’exploitants agricoles le produit. Un fruit à l’allure de grosse poire verte et au goût de pomme de terre et de courgette, qui se consomme donc comme un légume.
75 000 tonnes de kiwis sont récoltées chaque année en métropole, dont un quart dans les Pays de l’Adour, qui possèdent l’appellation Label rouge et une Indication géographique protégée.
Les Français consomment un milliard de ces groseilles de Chine ou souris végétales, comme on les nomme aussi. Sans doute pour sa forte teneur en vitamine C et son faible apport calorique.
À Toreilles, près de Perpignan, Linda Blandin et Frédéric Morlot récoltent, chaque année, une tonne de bananes et 20 tonnes de fruits de la passion. Des variétés qu’ils ont sélectionnées avec soin, capables de pousser sous nos latitudes, dans des serres non chauffées. Ils fournissent principalement des restaurateurs et des revendeurs bio de la région.
Avec près de 4 000 arbres, Jean-Claude Peretto exploite l’une des plus grandes grenadières bio de France, à Meynes, dans le Gard. Il écoule sa production localement et peine à satisfaire la demande pour ce fruit qui est redevenu à la mode, notamment grâce à ses vertus antioxydantes.
Installée à Villemur-sur-Tarn, au Nord de Toulouse, la société Panam Semences a mis au point une variété de graines de chia cultivable dans nos contrées tempérées. Du coup, une centaine d’agriculteurs du Sud-Ouest se sont lancés depuis deux ans dans la production de cette plante recherchée pour sa forte teneur en Omega 3.
Plus de 5 000 hectares de sorgho sont cultivés chaque année sur le territoire de la Haute-Garonne. Cette céréale africaine, peu gourmande en eau, est destinée à l’alimentation animale. C’est pourquoi les principaux clients des producteurs du département sont des éleveurs de bétail espagnols.
L’essentiel des 3 000 tonnes de patates douces produites en métropole provient de petites fermes d’Occitanie, de Provence, d’Aquitaine ou de Bretagne. Sa consommation ayant été multipliée par trois en France en dix ans, elle suscite désormais l’intérêt des gros exploitants.
Tombées en désuétude depuis le XIXe siècle, les safranières renaissent en France. Notamment dans le Quercy où ceux qui récoltent l’or rouge se verraient bien attribuer aujourd’hui une appellation d’origine contrôlée. L’épice la plus chère du monde est tirée des pistils de la fleur du crocus sativus… Il faut en ramasser 200 000 pour obtenir un kilo de safran, qui se négocie autour de 30 000 euros sur le marché.
Ingénieur agronome, l’ancien trois-quarts centre du Stade Toulousain dirige désormais la société France Ginseng, basée à Seysses, qui cultive la fameuse racine chinoise. Sensible au soleil et à l’humidité, elle bénéficie d’abris recouverts de panneaux photovoltaïques. Six ans s’écoulent entre le semis et la récolte, qui se fait à la main. Ce ginseng 100 % français est ensuite distribué sur le site https://www.jardins-occitanie.fr/, en gélule, en poudre ou en infusion, pour des cures stimulantes.
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