Née de la rencontre entre familles monoparentales toulousaines, l’association Ma tribu parent solo organise des sorties et des vacances pour permettre aux parents élevant seuls un enfant de sortir de l’isolement.
Comme beaucoup de parents solos, c’est sur Internet, via des forums de discussion, que Fella Hamzaoui trouve des interlocuteurs avec qui partager ses doutes et ses difficultés quant au quotidien éreintant des familles monoparentales. Quelques années après son arrivée à Toulouse en 2012, elle souhaite aller plus loin et propose des sorties aux personnes dans la même situation qu’elle sur le site On va sortir, afin de réellement briser l’isolement. « Il y a eu très vite beaucoup de monde à chaque rencontre, preuve que cela correspondait à un besoin profond. L’idée était de ne pas être superficiel, mais de construire des liens durables et de la solidarité », raconte Fella Hamzaoui.
La communauté grandit ainsi sur les réseaux sociaux et les sorties entre enfants et parents se multiplient : pique-niques, activités sportives, visites culturelles, cinéma… « Nous nous sommes aussi rendu compte que nous avions une voix à porter pour faire entendre les difficultés rencontrées par les familles monoparentales. Nous avons donc décidé de créer une association », raconte sa présidente.
En plus des sorties, Ma Tribu Parent solo, qui regroupe à ce jour environ 400 membres, met alors en place des ateliers pour libérer la parole. L’entraide, elle, s’installe naturellement, une fois les liens tissés entre chacun. Et depuis l’année dernière, des vacances sont même organisées entre familles monoparentales. Suite à un questionnaire fourni aux adhérents pour connaître leurs besoins, deux problèmes majeurs sont remontés : le manque de moyens pour partir et le fait que les vacances ne sont pas toujours synonymes de repos pour eux.
« Nous avons donc lancé un premier week-end, avec une vingtaine de personnes, qui s’est merveilleusement passé. Les adultes ont du temps pour eux. Et pour les enfants, c’est comme une colonie, mais avec leur parent. Plus personne n’est seul », raconte la présidente. Des séjours plus longs sont régulièrement organisés depuis.
Désormais, le but de ces parents engagés, qui ont décidé de prendre leurs difficultés à bras-le-corps, est de se doter d’un lieu d’accueil en journée pour leur permettre de souffler et qui proposerait des gardes d’enfants le soir. « C’est le point le plus compliqué. Dans notre association, beaucoup de gens ne sont pas originaires de Toulouse et n’ont pas de familles ou d’amis sur place pour les aider. Un tel lieu offrirait à chacun un peu de répit. C’est indispensable pour apprécier son rôle de parent ».
La cagnotte en ligne pour les futurs projets de l’association
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