Les conseils de Rachel Jouan, fondatrice de Climate Adaptation Consulting.
©pxhere« Pour anticiper d’éventuelles conséquences, il faut d’abord se poser la question de sa climato-sensibilité tout au long de la chaîne de valeur », présente Rachel Jouan. Des ressources utilisées jusqu’au produit fini, en passant par le lieu d’implantation de son entreprise et celui de ses fournisseurs ou clients, l’experte conseille ainsi d’interroger de A à Z sa dépendance et sa capacité d’adaptation au changement climatique.
« Commencer à faire évoluer ses infrastructures ne nécessite pas forcément de gros investissements », affirme Rachel Jouan. Disposer en hauteur ses installations électriques, son matériel informatique ou ses archives en cas d’implantation dans une région sujette aux inondations, faire des économies d’eau dans les zones géographiques qui en manque, décaler les horaires ou mettre en place des procédures pour rafraîchir les locaux en période de forte chaleur : les solutions dépendent des problématiques du territoire.
Construction de bâtiments, programmes de recherche et développement, diversification des activités… Chaque nouvelle décision engageant l’entreprise doit être prise en fonction de l’évolution du climat, donnée désormais incontournable dans le fameux triptyque risque-coût-bénéfice, selon Rachel Jouan : « Il faut penser les investissements sur le long terme et privilégier la robustesse, autant de ses produits que de ses locaux. Anticiper est une manière de ne pas vivre le changement comme une catastrophe ».
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