Face à un monde anxiogène, de nombreuses thérapies alternatives issues du vaste champs des médecines douces promettent d’apporter le repos du corps et de l’esprit. Petit tour d’horizon.
Le monde des médecines douces, appelées aussi médecines alternatives et complémentaires (MAC), est une vaste jungle au sein de laquelle il n’est pas aisé de se retrouver. Pour les définir, l’Organisation Mondiale de la Santé évoque toutes les approches, pratiques et produits de santé qui ne font pas partie de la médecine traditionnelle, ni conventionnelle d’un pays. Elles ont également deux caractéristiques communes : le fait que les patients ne consultent pas forcément un praticien diplômé de médecine et que les soins ne reposent pas sur la prise de médicaments, mais sur des manipulations, la prise ou l’application de produits naturels.
De par ce côté “non officiel” et en raison d’un encadrement légal limité qui peut donner lieu à des dérives, les médecines alternatives peuvent susciter encore de la méfiance. Et en même temps, on estime que 40% des Français y aurait recours. En outre, certaines de ces thérapies ont fait leur entrée à l’hôpital, comme la médecine traditionnelle chinoise ou l’hypnose. Ce qui fait dire à leurs promoteurs qu’elle sont en réalité des pratiques complémentaires, et non alternatives, à la médecine classique conventionnelle.
Louées pour leur aspect préventif, les médecines et thérapies complémentaires sont ainsi particulièrement recommandées pour lutter contre le stress et l’anxiété. Voici cinq exemples, des plus ancestrales aux plus récentes.
Conceptualisée dans les années 1960, la sophrologie est une approche inspirée à la fois des techniques orientales et occidentales. Basée sur des exercices de relaxation et des visualisations guidées par le sophrologue, elle consiste en une sorte d’entraînement du corps et de l’esprit pour développer sa sérénité. En situation de stress, la sophrologie apprend en effet à lâcher prise et à mieux gérer ses émotions. Un outil efficace donc pour garder le moral et l’espoir.
La nature est guérisseuse. C’est sur ce principe présent dès l’antiquité que repose la naturopathie, une discipline qui vise à préserver l’équilibre de l’organisme dans sa globalité. Un terme générique qui englobe une multitude d’approches complémentaires (physiothérapie, aromathérapie, oligothérapie…) pouvant être appliquées dans ce cadre. Cette médecine de prévention nécessite une analyse personnelle afin de déterminer les thérapies adaptées au besoin de chacun.
Parmi les médecines dites alternatives, en voici une autre qui mise sur l’harmonie entre le corps et l’esprit. Originaire d’Inde, la médecine ayurvédique propose de ramener un équilibre grâce à une hygiène de vie adaptée à la personne, l’utilisation d’associations de plantes et d’autres remèdes naturels adaptés. Mais aussi et surtout de massages, qui sont parties prenantes de cette pratique. Celle-ci implique, en outre, de comprendre le mode de vie qui convient le mieux à chacun en adaptant son alimentation, son sommeil, ses interactions… Un outil global parfaitement indiqué pour réduire le stress.
De plus en plus intégrée dans la prise en charge globale des patients, y compris à l’hôpital, l’hypnose médicale est une pratique qui utilise un état de conscience particulier dans un but thérapeutique. Déclinée sous différentes méthodes au fil des années, ses applications et ses courants sont aujourd’hui nombreux. Elle consiste quoi qu’il en soit, à plonger un patient dans un état hypnotique dans le but d’élargir son champ de conscience et accéder à de nouvelles possibilités pour affronter un problème particulier. Utilisé principalement à des fins antalgiques, sédatives ou psychothérapeutiques, l’hypnose est une discipline reconnue pour soulager les douleurs et les angoisses. Elle est, à ce titre, partiellement prise en charge par la sécurité sociale.
Découlant de la médecine traditionnelle chinoise, l’auriculothérapie est tout simplement le nom donné à l’acupuncture des oreilles. Cette discipline de neurophysiologie, inventée dans les années 1950, part du principe que le pavillon auriculaire serait composé de centaines de points fonctionnant tels des miroirs avec les différentes parties du corps. Des zones dites “réflexes” sur lesquelles on vient donc appliquer des aiguilles stériles. Concrètement, le premier rendez-vous chez un auriculothérapeute commence par un entretien destiné à collecter des informations médicales sur le patient avant de mesurer l’influx nerveux pour localiser le point de déséquilibre. Addictions, douleurs… L’auriculothérapie prétend aussi soigner le stress et la dépression. Elle est aussi prise en charge si elle est pratiquée par un médecin conventionné.
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