Le vélo est-il en train de détrôner la voiture au point de s’imposer comme le véhicule de fonction de demain ? Alors que le pandémie de Covid-19 transforme notre rapport au travail et à nos déplacements, la petite reine, moins coûteuse, plus propre et plus commode, change de statut au sein de l’entreprise. Notamment grâce à des solutions de location adaptées comme celle proposée par Zenride.
Apparue dans les années 70, la voiture de fonction a longtemps été perçue comme un privilège, souvent accordé aux cadres, au sein de l’entreprise. Mais aujourd’hui, l’ensemble de la société réinterroge la place de l’automobile dans notre quotidien, au profit de modes de déplacement plus doux comme le vélo. Et le monde du travail n’échappe pas à cette tendance. D’autant plus que l’épidémie de Covid-19, en favorisant le télétravail et le recours aux visioconférences, a remis en question la légitimité de nombreux déplacements professionnels. Beaucoup de ces dernier apparaissant désormais trop coûteux en termes économiques comme environnementaux. Anticipant cette tendance, la société Zenride propose depuis 2018, un service de location de vélos de fonction adapté aux entreprises. De quoi offrir aux salariés un avantage en nature commode et responsable.
Le principe est simple. La société qui le souhaite souscrit un contrat de location avec Zenride et décide d’un budget mensuel à allouer à ce dispositif. En fonction de cette enveloppe, les salariés pourront se rendre dans l’un des nombreux magasins partenaires et choisir, eux-mêmes, un vélo neuf. « Ce système permet d’offrir une large gamme allant du vélo à assistance électrique aux modèles pliables en passant par le vélo cargo. Au final, c’est vraiment le salarié qui choisit son modèle en fonction de ses trajets, de ses goûts et de ses besoins. En semaine pour le travail, mais également pour le week-end et sa vie personnelle. C’est un dispositif très flexible et adapté », assure Antoine Repussard, l’un des fondateurs de la société.
Une fois le modèle choisi, Zenride achète la bicyclette et la propose en location longue durée (36 mois) à la société. « L’entreprise paie 70 % de la location, le reste étant à charge du salarié. Par exemple, pour un vélo d’une valeur de 2 200 euros, cela représente une mensualité d’environ 90 euros qui comprend l’antivol, l’assurance et la maintenance », détaille Antoine Repussard.
Ce qui, en comparaison avec une voiture de fonction, représente une économie significative. « C’est un coût qui peut être 10 fois inférieur, d’autant que l’entreprise peut bénéficier d’une réduction d’impôts de 25 % sur les sommes engagées. Ainsi, le vélo de fonction peut-être proposé à l’ensemble des collaborateurs. Il n’y a donc plus de discrimination liée au statut, à l’ancienneté ou au poste occupé », se félicite-t-il. Par ailleurs, une fois le bail de trois ans écoulé ou en cas de départ de l’entreprise, le salarié peut racheter le vélo à un prix très avantageux.
Outre l’avantage économique, c’est surtout la commodité du dispositif qui séduit. « L’entreprise n’a rien à gérer et le salarié est autonome. Celui-ci n’a pas de contrainte sur le modèle ni à s’occuper de l’entretien. D’ailleurs, ces derniers sont de plus en plus demandeurs », relève Antoine Repussard. Même s’il le concède lui-même « évidemment, un collaborateur ne troquera pas sa voiture de fonction pour un vélo ». Surtout en cas déplacements nombreux et sur de longues distances.
Mais, malgré quelques freins pratiques et psychologiques, Antoine Repussard est convaincu que cette tendance va se renforcer avec le temps. « Il y a une vrai prise de conscience : le vélo est un moyen de transport sérieux et cohérent. Il retrouve ainsi sa vocation originale et n’est plus réduit à une pratique sportive et de loisir. Cela devient un véritable outil de travail », observe-t-il. D’autant que la bicyclette est un outil à l’épreuve des crises. Qu’elles soient énergétiques, économiques ou sanitaires.
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