La suppression des vols intérieurs courts va-t-elle impacter l’aéroport de Toulouse ? Cette mesure, validée par la Commission européenne ce vendredi 2 décembre, prévoit l’interdiction des vols intérieurs en France lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 2h30. Le Journal Toulousain est allé enquêter afin d’en savoir un peu plus.
Elle vient tout juste d’acter la mesure. La Commission européenne a validé ce vendredi 2 décembre la suppression des vols intérieurs en France lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 2h30. Cette mesure est issue des travaux de la Convention citoyenne pour le climat traduits dans la loi Climat et résilience de 2021. Dans un communiqué de presse, Clément Beaune a salué cette décision de la Commission européenne.
Selon le ministre délégué chargé des Transports, elle « permettra de lancer de nouvelles étapes dans l’interdiction effective des lignes aériennes quand il y a une alternative de moins de 2h30 en train ». En effet, les trajets tels que Paris-Bordeaux ou Paris-Lyon risquent donc de ne plus pouvoir se faire en avion. Certains vols depuis l’aéroport de Toulouse-Blagnac seront-ils également impactés par cette décision ?
Pour le savoir, nous sommes allés poser la question au principal concerné. Et la réponse est.. non. « Nous ne sommes pas touchés par cette mesure car nous n’avons pas de lignes aériennes concernées par une offre ferroviaire alternative en moins de 2h30 », précise Bruno Balerdi, directeur commercial, clients et communication de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Pourtant, il existe bien des vols vers Bordeaux ou Montpellier depuis Toulouse.
Ces deux villes peuvent en effet être ralliées en moins de 2h30 en train. Mais une petite subtilité est à noter. Ces trajets en avion se font avec au moins une correspondance depuis la Ville rose. Il faut effectivement passer par Paris ou encore Madrid pour rejoindre Bordeaux. Et comme le souligne le directeur commercial, clients et communication de l’aéroport : « Seuls les vols directs sont concernés » par la mesure de suppression.
Mais alors qu’en est-il des lignes Toulouse-Marseille ou Toulouse-Lyon ? Des trajets qui peuvent se faire sans aucune escale. Pas de changement là non plus. Ces lignes ne seront effectivement pas supprimées puisqu’il faut plus de 2h30 en train pour rejoindre Marseille ou Lyon depuis la Ville rose. « Il existe un Toulouse-Marseille car en train le trajet se fait en plus de quatre heures », précise le directeur.
Rien ne bougera donc du côté de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. C’est bien ce qui dérange Greenpeace. L’organisation non gouvernementale juge l’interdiction des vols intérieurs quand il existe une alternative en train de moins de 2h30 « trop limitée ». Elle plaide ainsi pour l’interdiction des vols courts quand une alternative en train en moins de six heures est possible. Si c’était le cas, cela rebattrait évidemment toutes les cartes… La ligne Paris-Toulouse serait en effet concernée.
Commentaires