Malgré son nom, le Levrette café est un bar classique. Ouvert, il y a une semaine, par deux associés d’une petite vingtaine d’années, le lieu prône la convivialité et la simplicité. La recette : cocktails originaux, soirées dansantes et bières artisanales à déguster en terrasse.
Martin Adan, le responsable bar du Levrette café à Toulouse © Maxime MothironAvec son enseigne noir et or et son nom à la référence explicitement coquine, le Levrette café suscite la curiosité autant qu’il éveille la tentation, même chez les esprits les mieux tournés, de succomber aux plaisanteries et aux jeux de mots grivois. En effet, comment résister à la cocasserie d’apprécier une levrette en terrasse (la bière spéciale de la maison), lors d’un after-work avec des collègues ? Car, malgré son nom, ce bar qui a ouvert ce mardi 9 juin sur les allées Jean Jaurès, n’a rien d’un club réservé aux adultes. Au contraire, la politique de la maison se résume en deux mots : convivialité et curiosité.
Dès l’entrée, le ton est donné par un autocollant qui met en garde : « Ce n’est pas ce que vous croyez. Prenez le risque d’être surpris ! » Et à l’intérieur, le décor qui marie un design moderne et des touches rétro est plutôt rassurant. Bref, rien de vulgaire ou à déconseiller à un public non averti. « Nous sommes un bar classique qui s’adresse à une clientèle hétéroclite.
Si celle-ci se compose essentiellement de jeunes actifs, les familles sont évidemment les bienvenues. Ici, il n’y a rien de choquant. L’idée, c’est de ne jamais tomber dans le beauf ou le trop grivois, mais de provoquer subtilement », rassure Arthur Camo, le jeune gérant de ce local qu’il a créé sous le régime de la franchise. En effet, il existe déjà cinq Levrette cafés dans les principales villes de France.
À 23 ans, cet ancien étudiant en droit originaire de la Mayenne a été séduit par l’esprit de la chaîne. « Je me suis retrouvé dans les valeurs de complicité, de simplicité et d’épicurisme du groupe. J’avais découvert le métier en travaillant dans un bistrot à Paris, en parallèle de mes études. Le boulot m’a plu. Du coup les conditions étaient réunies pour se lancer dans un tel projet », confirme Arthur Camo qui décide d’embarquer Basile Bréhin, son pote du lycée, dans l’aventure.
Et pour les deux jeunes gens, le pari est de taille. Bien situé sur les nouvelles Ramblas, le café est grand et réserve quelques surprises. Sur la carte, d’une part, mais également au détour des différentes salles du lieu. Plusieurs petits salons, aux ambiances apaisantes, invitent à se poser confortablement autour d’une planche de tapas.
Au sous-sol, un photomaton vintage et en parfait état de marche permet même d’immortaliser une soirée réussie entre copains. « Notre ambition, c’est d’inviter les gens à s’approprier le lieu et de susciter la curiosité. Derrière le bar, on s’amuse avec des cocktails originaux. En utilisant des ingrédients surprenants comme du romarin enfumé ou en dépoussiérant la suze de mémé », dévoile Arthur Camo qui prend un soin particulier au choix de ses produits.
Avec son associé, le jeune patron planche également sur une programmation événementielle. « Nous voulons organiser des petits concerts, des Dj set et des spectacles de stand-up, mais aussi des dégustations, des braderies et même des ateliers de couture. On ne s’interdit rien. En termes de musique on peut passer du Deep Purple comme du Trio ou du Janis Joplin », énumère-t-il.
Et pour affirmer dès les premiers jours cet état d’esprit fougueux et « sans chichis », les deux complices ont prévu une soirée guinguette pour fêter l’ouverture du café, ce vendredi 12 juin. À partir de 17h30, les curieux sont invités à venir grignoter du Pop Corn et à danser lors d’un bal à l’ambiance swing, jazz et blues.
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