Mon petit sac est une marque de sacs faits main, confectionnés au crochet, à Toulouse. Modernes, uniques et personnalisables sur demande, ces accessoires qui réactualisent une technique devenue désuète sont réalisés en cotons 100 % recyclés.
Des sacs faits main, au crochet, à Toulouse © Mon petit sacVert bouteille, gris souris ou lilas, les porte-monnaie, pochettes et autres accessoires de la marque toulousaine Mon petit sac, semblent venir tout droit d’un autres temps. Crochetés à la main par une jeune artisane toulousaine, les articles Mon petit sac allient l’élégance et le respect de l’environnement. Chacun des modèles est fabriqué à base de fil de coton recyclé, provenant d’une usine hollandaise. « L’établissement recycle les déchets textiles d’usines réparties dans toute l’Europe. J’achète en gros pour réduire mon empreinte carbone », explique Marie Montpellier, la créatrice de la marque. Celle-ci précise aussi que le caractère unique de chaque sac est renforcé par la variation de teintes des pelotes recyclées.
Ces sacs sont vendus à des prix particulièrement abordables. La gamme, lancée en 2019, propose aujourd’hui quatre modèles différents et personnalisables, allant du porte-monnaie à la besace XXL en passant par la petite minaudière et la pochette.
Quand Manon Montpellier aligne les premières mailles avec son crochet, c’est surtout pour son plaisir et celui de ses proches. « À la base, je crochetais seulement pour moi, ma famille, et quelques amies. Ma grand-mère a toujours crocheté, alors j’ai voulu me lancer moi aussi. Je me suis dit que la fabrication de petits sacs serait l’occasion de moderniser cette pratique en la rendant plus attractive. Et, pour le moment, ça fonctionne bien », se félicite la créatrice.
Mais peu à peu, bien que devenir autoentrepreneuse ne fasse pas partie des plans de la jeune femme, les retours encourageants la poussent à considérer ce passe-temps avec plus de sérieux. « L’une de mes amies m’a suggéré de faire une page Instagram, pour montrer mes sacs. Je ne connaissais pas du tout. J’ai découvert le réseau social en postant deux ou trois photos. Finalement, ça a bien pris, puisque des personnes intéressées m’envoient des messages », explique-t-elle. Face à ce succès, Marie Montpellier, qui continue d’exercer sa profession de conseillère en gestion de patrimoine, a dû créer un site de vente en ligne.
La décision de n’utiliser que des cotons recyclés est, pour Marie Montpellier, une manière de réduire l’impact de l’industrie de la mode, l’une des plus polluantes au monde. Notamment en privilégiant du matériel déclassé. « Je suis adepte du mode de vie zéro déchet. Ce n’est pas du tout un choix que j’ai fait pour le business, mais c’est une véritable volonté personnelle. Je suis dans cet état d’esprit depuis que je suis petite. Ce n’est qu’ensuite que ça s’est transformé en élément marketing, puisque les gens veulent, de plus en plus, avoir une consommation respectueuse de l’environnement. »
Si au départ, la clientèle de Mon petit sac était plutôt réduite aux connaissances toulousaines de la jeune femme, celle-ci se diversifie à grande vitesse. « Je viens d’envoyer des colis en Espagne et au Luxembourg », explique la créatrice qui a prévu d’intensifier sa production. Son objectif pour la rentrée : « qu’il y ait une quinzaine de sacs disponibles sur le site ».
Léa Barrau
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