Les fortes chaleurs font leur premières apparitions cette année et les Toulousains commencent à en souffrir, notamment les plus fragiles. Pour aider les décideurs locaux à mettre en place une meilleure politique publique en la matière, l’AUAT édite un atlas climatique. Celui-ci répertorie entre autres, les îlots de chaleur sur le territoire de Toulouse métropole.
Les îlots de chaleur de Toulouse métropole ©aua-TSi la question du dérèglement climatique est une question générale et planétaire, les réponses dépendent souvent des politiques publiques locales. Les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer au regard des compétences qu’elles possèdent quant à la gestion des populations et des activités. Pour les aider à mettre en place les meilleures mesures permettant de lutter contre le changement climatique, l’agence d’urbanisme et d’aménagement de Toulouse métropole, l’aua/T publie un atlas cartographique du climat local.
Celui-ci a pour objectif de mettre en valeur et de communiquer auprès des décideurs, des techniciens et du grand public, les enjeux climatiques et micro-climatiques en milieu urbain sur le territoire de l’agglomération toulousaine. Un partage de connaissances, résultat de travaux menés par Météo France, le Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés,Territoires (LISST), l’aua/T et Toulouse Métropole.
Et les observations qui émanent de cet atlas climatique sont sans appel. La métropole toulousaine connaît une hausse généralisée de températures et produit, dans le même temps, un microclimat particulier lié à son profil très urbain. La température de l’air, comme le niveau de confort thermique à l’échelle des territoires, dépend de plusieurs facteurs : l’occupation du sol, la morphologie des bâtiments, la topographie, la distance au
centre-ville, etc. Dans des situations extrêmes appelées à se multiplier – telles que les canicules – ces effets locaux se combinent avec ceux du changement climatique, aggravant la situation.
A l’échelle locale, la température moyenne annuelle a déjà augmenté de 1,2°C, avec une hausse marquée des températures à partir du milieu des années 1990. Ce réchauffement est très net pour le printemps, l’été et l’automne. Du point de vue des précipitations, il y a peu ou pas d’évolution, mais la hausse des températures favorise l’évaporation et les étendues touchées par la sécheresse sont en progression. Ces faits amènent à porter naturellement une attention particulière à la question du confort d’été sur ce territoire.
Et pour parvenir à minimiser les conséquences des fortes chaleurs sur les Toulousains en réaménageant l’espace urbain, il convient d’identifier les îlots de chaleur. La lutte contre ces derniers, pour une ville résiliente semble capitale. Il faut reconsidérer la conception de la ville pour la rafraîchir et réduire l’apparition de ces îlots de chaleur urbains.
Cette notion est spécifique au milieu urbain et correspond à un excès de températures par rapport aux communes avoisinantes. Il s’agit d’un stockage de chaleur dû au rayonnement solaire cumulé à l’activité humaine, sous des conditions météorologiques estivales. Ce phénomène se caractérise notamment par une température qui reste élevée même la nuit. Car à l’heure où un refroidissement est observable en zone rurale, il n’a pas lieu en zone urbaine où mes surfaces restent chaudes.
En été, contrairement à ce que l’on peut penser, la partie la plus chaude n’est pas le cœur historique dense, mais ses faubourgs immédiats. Les zones commerciales et d’activité présentent également des niveaux de stress thermique importants. En première couronne, l’exposition à des niveaux forts de température apparaît moins importante, mais l’impact de
l’urbanisation est non négligeable sur des extensions urbaines de grande surface. Ces zones peuvent vite basculer vers des niveaux d’exposition plus élevés selon les aménagements engagés.
Ainsi, à Toulouse intra-muros, les îlots de chaleur se concentrent essentiellement dans le centre-ville et tous les quartiers de la Rive droite. Sur l’agglomération, c’est à Saint-Orens de Gameville, à Balma, à Aucamville, à Blagnac et à Tournefeuille que se situent les principales retenues de chaleur.
Source: aua/T
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