Depuis plus d’un an, le groupe Altice, propriétaire de BFM, était en discussion avec ViaGroupe pour un rapprochement permettant au premier de développer un réseau de chaînes d’informations en continu à l’échelle locale et au second de se renforcer. Mais les pourparlers ont été interrompus par Altice (BFM), laissant l’avenir de ViaGroupe, et donc de Via Occitanie en suspens.
C’est ViaGroupe qui l’annonce: les négociations entre Altice, propriétaire de BFM, ont été rompues unilatéralement. Les deux entités discutaient depuis plus d’un an quant à la possibilité de créer un réseau de chaînes locales d’informations. La création de BFM Toulouse était notamment dans les tuyaux. Cela aurait permis à Altice de s’implanter en régions et à ViaGroupe d’assurer sa pérennité. Mais les deux objectifs semblent maintenant être remis en question.
Altice évoque la découverte, lors d’un audit, de dettes bien plus importantes que celles annoncées par ViaGroupe au début des discussions. Ce qui aurait poussé le propriétaire de BFM à mettre un terme au potentiel rapprochement entre les deux chaînes. De son côté, ViaGroupe assure, à France 3 Occitanie, que tous les comptes étaient connus depuis 14 mois par Altice.
Cette annonce peut-elle remettre en cause l’implantation de BFM en régions, notamment à Toulouse ? Altice a justement expliqué, par l’intermédiaire de son service communication, que “l’ambition de BFM en régions demeure intacte. L’information au plus près des territoires est une priorité pour le groupe en témoigne le déploiement important de nouvelles chaînes BFM en régions. Après BFM Paris, BFM Lyon, BFM Grand Lille, BFM Grand littoral, le groupe lancera en début 2021, les chaînes BFM DICI dans les Alpes du Sud et les Alpes de Haute-Provence. Nous croyons plus que jamais à l’information locale”.
En revanche, pour ViaGroupe, la situation est plus délicate. “Après tous ces mois perdus, et alors même que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a donné, dès le 31 mars 2020, son aval au projet, Viagroupe doit désormais s’attacher à tout mettre en œuvre pour préserver le projet du réseau VIÀ, ses cinq chaines locales en propre, en Occitanie et en Martinique, et ses 120 salariés en France métropolitaine et Outre-Mer”, précise ViaGroupe dans un communiqué. L’avenir des chaînes du groupe, dont fait partie Via Occitanie, est donc en danger, ainsi que celui de ses employés.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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