Un nouveau chat infecté par le coronavirus SARS-CoV-2 a été identifié à Bordeaux par l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT). Comme pour des cas précédemment identifiés dans le monde, le chat vivait avec des personnes fortement suspectes d’avoir contracté le Covid-19.
CC F.Lamiot-WikipediaL’unité mixte de recherche IHAP (UMR INRAe-ENVT) et le Centre Hospitalier Universitaire
Vétérinaire des Animaux de Compagnie (CHUVAC) de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) étudient les cas suspects de coronavirus chez les carnivores domestiques, notamment le chat et le furet. Cette recherche est menée au sein d’un projet collaboratif avec l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA) et en lien avec VetAgroSup.
Le chat prélevé était atteint de troubles respiratoires et a été examiné à plusieurs reprises par un vétérinaire praticien. La toux persistait malgré le traitement anti-infectieux et anti-inflammatoire.
La recherche de virus s’est avérée positive à partir d’un prélèvement naso-pharyngé par un
premier test qRT-PCR ciblant le gène E du SARS-CoV-2, puis confirmé par un deuxième test
PCR ciblant le gène RdRp (cibles IP2 et IP4) du virus. Les écouvillons rectaux de cet animal
ont été testés négatifs. D’autres analyses sont en cours au laboratoire IHAP pour caractériser le virus.
Il s’agit du second cas rapporté en France d’infection naturelle d’un chat, après un premier cas identifié près de Paris le 2 mai dernier. Moins d’une dizaine de cas ont été décrits dans le monde jusqu’à maintenant.
Les investigations réalisées ont bénéficié du réseau de vétérinaires praticiens référents du
CHUVAC de l’ENVT. Une enquête sérologique multicentrique est également en construction
pour mieux évaluer, a posteriori, la circulation du virus chez les chats.
Les chats paraissent être réceptifs et sensibles au SARS-CoV-2; toutefois le nombre de cas
naturels signalés à ce jour dans le monde est extrêmement faible. À ce stade des
connaissances scientifiques, l’infection des chats domestiques semble un événement rare.
Les chats ne sont pas considérés comme des acteurs de la pandémie humaine. L’infection du chat a toujours été décrite dans le sillage et comme la conséquence de l’infection humaine. En particulier, rien ne permet de suspecter que le chat représente un risque de contamination pour l’Homme.
Pour mémoire, dans son avis daté du 20 avril, l’ANSES a conclu qu’à la lumière des
connaissances scientifiques disponibles, il n’existait aucune preuve que les animaux de
compagnie et d’élevage jouent un rôle épidémiologique dans la propagation du virus SARSCoV-2. Ce deuxième cas décrit en France d’infection du chat, ne change pas cette analyse scientifique.
Source: communiqué de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse
La rédaction
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