Dans le contexte épidémique actuel qui sévit sur le territoire, les équipes du CNES et du CHU de Toulouse se sont associées dans le développement d’une solution d’intelligence artificielle au service de l’interprétation d’échographies pulmonaires de patients atteints de Covid-19.
CC kalhh-PixabayLorsqu’un patient atteint par le Covid-19 est pris en charge par l’hôpital, l’examen référence pour évaluer la gravité et monitorer l’évolution de la maladie est le scanner thoracique. Cet examen irradiant et complexe nécessite un transport médicalisé des patients fragiles et contagieux. Dans un contexte où l’agilité, le gain de temps et la disponibilité du personnel soignant, sont des enjeux majeurs, le scanner thoracique devient une épreuve délicate.
Le CHU de Toulouse a constitué un pool de 200 patients qui bénéficient à la fois d’un scanner thoracique et d’une échographie pulmonaire. De façon anonyme, ces images acquises dans le cadre des soins des patients, sont transmises au Centre Spatial de Toulouse. A partir de ces données et en se basant sur l’intelligence artificielle, les équipes du CNES développent un système automatique de détection quantitative et qualitative des lésions pulmonaires et de prédiction d’évolution de la maladie par échographie.
Pour Eric Morand, chef du service Calcul, Ingénierie logicielle et Valorisation des Données au CNES, « nombreux sont les fruits de la recherche spatiale pouvant apporter un bénéfice significatif aux activités du quotidien. La période de crise sanitaire que nous vivons actuellement n’échappe pas à la règle. Le déploiement d’une solution concluante, basée sur l’alliance de l’échographie à l’intelligence artificielle, permettrait de soulager le milieu hospitalier dans la démarche d’analyse et de suivi de l’évolution de la maladie chez un sujet positif. L’échographie pulmonaire est réalisable sans que le patient ne bouge de son lit, ce qui permet de réduire l’ensemble des problématiques posées par le transport, la contagion et la mobilisation du personnel soignant. »
Pour le Professeur Stein Silva, médecin intensiviste-réanimateur et coordonnateur clinique du projet, « face à cette maladie nouvelle nous avons l’obligation d’être innovants. Pour cela, des nouvelles collaborations doivent être établies. Le partenariat entre le CHU et le CNES est le parfait exemple de cette démarche, en termes de synergie et d’efficacité. »
A terme, si la solution d’examen échographique est intégralement concluante, elle pourrait permettre de mieux adapter les soins des patients atteints de Covid-19 lors de leur admission à l’hôpital. Enfin, cet algorithme basé sur des données échographiques, pourrait aussi faciliter le suivi des patients hospitalisés grâce à la détection des complications respiratoires éventuelles.
Ce projet est l’illustration qu’en unissant les savoir-faire du spatial et de la santé, il est possible de développer de nouveaux outils au service du citoyen. Créer ces synergies est au cœur de l’initiative Connect by CNES et de MEDES, l’institut de médecine et physiologie spatiales, filiale du CNES en santé et dont le CHU de Toulouse est membre.
Source: communiqué du CHU de Toulouse et du Cnes
La rédaction
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