Les manifestations prévues ce week-end à Toulouse contre la loi de sécurité globale et la loi sur le séparatisme font à nouveau l’objet d’interdictions de la part de la préfecture.
Cela devient habituel. Comme lors du mouvement des Gilets jaunes et comme les semaines précédentes, la préfecture vient d’annoncer l’interdiction de plusieurs manifestations et rassemblements prévus ce week-end à Toulouse.
Sont concernés, la manifestation du 12 décembre et le rassemblement du lendemain tous deux initiés par l’appel “Riposte globale”, contre la loi de sécurité globale. Ainsi qu’une autre manifestation prévue à le samedi à 13 heures à Jean-Jaurès pour protester contre la loi sur le séparatisme et “l’islamophobie d’Etat”.
Les arguments avancés par le préfet Etienne Guyot reposent en premier lieu sur l’absence de déclaration qui ne permet pas de “garantir le respect des consignes sanitaires en vigueur sur tout le territoire national”. Il rappelle, en outre, “les troubles survenus lors des manifestations des 26 et 28 novembre et 5 décembre”, ainsi que la très forte affluence attendue dans l’hyper-centre commerçant de Toulouse”.
” Pour rappel, de manière générale il est systématiquement demandé aux organisateurs de prévoir leurs manifestations d’importance en dehors de l’hypercentre, en particulier les samedis”, précise le préfet. Exauçant, ainsi, en partie, les nombreux appels du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc ainsi que le vœu formulé aujourd’hui par plusieurs organisations patronales et de commerçants. Ces derniers ont en effet écrit au préfet pour demander l’interdiction totale de manifestation passant par l’hypercentre de Toulouse.
“Il ne s’agit nullement d’ignorer la liberté de manifester, mais il s’agit de protéger avec la même vigueur la liberté d’entreprendre, de commercer, de travailler, de se déplacer en toute sécurité”, écrivent notamment le MEDEF31, la CCI Toulouse, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la CPME31 ou encore l’UMIH31.
Quoi qu’il en soit, Etienne Guyot rajoute enfin que “toute manifestation ou rassemblement occasionnant des troubles à l’ordre public donnera lieu à une dispersion immédiate par les forces de l’ordre et à l’interpellation des éventuels auteurs d’actes de violence”.
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