En mars, l’activité économique régionale a nettement reculé dans l’ensemble des secteurs sous revue, industrie, services marchands, bâtiment et travaux publics. Pour avril, les chefs d’entreprise manquent encore de visibilité sur leurs perspectives mais envisagent une nouvelle et forte diminution de l’activité. La Banque de France dresse un état des lieux de la conjoncture de l’économie et des secteurs en difficulté en Occitanie. CC geralt-Pixabay
La production industrielle régionale s’est effondrée depuis la mi-mars dans tous les secteurs à l’exception de certaines entreprises de la filière agroalimentaire. Les effectifs ont diminué sous les effets conjugués de la baisse du recours à l’intérim et du non-renouvellement des contractuels. Les effectifs salariés ont été placés soit en chômage partiel soit en télétravail. Quant au prix des produits finis et des matières premières, ils sont globalement stables.
Les trésoreries se sont légèrement tendues mais une forte dégradation est annoncée dans les prochaines semaines, si l’activité économique ne redémarre pas rapidement. Et une nouvelle et importante baisse de la production est attendue en avril.
Les carnets de commandes eux, sont jugés nettement inférieurs à la normale. Les commandes ont fortement reculé sur l’ensemble des marchés, à l’exception de l’agroalimentaire où la demande intérieure a été forte. Les niveaux de stocks de produits finis sont maintenant sous-dimensionnés dans la plupart des secteurs, et tout particulièrement dans les matériels de transport.
Les taux d’utilisation des capacités de production ont très fortement chuté. Ils se situent dorénavant nettement en deçà de leur moyenne de longue période.
La production s’est inscrite en repli avec des évolutions différenciées selon les secteurs. La demande a été tirée par le marché intérieur, alors que les exportations ont diminué.
Quant aux effectifs, ils ont baissé du fait d’un moindre recours à l’intérim.
Les stocks eux, sont jugés légèrement sous dimensionnés pour la période. Et les prix sont restés stables.
La situation des trésoreries est jugée encore équilibrée.
Et en avril, la production se stabiliserait sur les niveaux actuels.
En mars, la production globale s’est effondrée après un mois de février en demie teinte. Les entreprises doivent faire face à de nombreuses difficultés d’approvisionnement liées à l’arrêt d’activité de nombreux fournisseurs ou la pénurie de transporteurs. Dans un même temps, la demande a également nettement reculé, beaucoup de clients ayant cessé leur activité. Les prévisions font état d’un nouveau fort repli de la production au cours des prochaines semaines.
Les effectifs ont légèrement diminué, cette tendance devrait s’accentuer au cours de la prochaine période.
Les prix des matières premières ont diminué et ceux des produits finis ont peu varié.
La situation des trésoreries s’est fortement dégradée sous l’effet conjugué de la diminution de la demande et de l’allongement des délais de règlement.
Dans la construction aéronautique et spatiale, la production s’inscrit en très net recul sous l’effet de nombreuses fermetures de sites de production. Les taux d’utilisation des capacités de production ont chuté de 40 points en moyenne. Les commandes ont également fortement baissé sur l’ensemble des marchés. Les entreprises manquent de visibilité et s’interrogent sur la situation des carnets de commandes des grands donneurs d’ordre. D’autant que le niveau des stocks est jugé très inférieur à la normale.
Les effectifs salariés ont peu varié alors que le recours à l’intérim a chuté. Le chômage partiel et le télétravail ont été largement sollicités.
Quant aux trésoreries, elles sont globalement équilibrées mais une nette dégradation est annoncée. En avril, la production devrait reprendre très progressivement sur les sites industriels de la région mais, dans l’ensemble, un nouveau repli de production est attendu en avril par rapport à mars. À court terme, les entreprises annoncent un maintien du niveau de leurs effectifs.
Dans l’industrie automobile, environnement déjà morose avant la crise sanitaire, la
production a reculé au cours du mois sous revue. Les commandes ont baissé sur l’ensemble des marchés. La situation des carnets reste très dégradée. Et les prix des matières premières ont fortement diminué alors que ceux des produits finis ont peu évolué. Les trésoreries sont également toujours très tendues.
Les prévisions font état d’une nouvelle baisse d’activité en avril avec une forte diminution des effectifs.
L’activité a reculé fortement dans tous les secteurs ainsi que le taux d’utilisation des capacités de production en raison de la fermeture de nombreux sites. Les commandes ont diminué sur tous les marchés. La situation des carnets de commandes est jugée préoccupante pour de nombreux secteurs. Les prix de certaines matières premières ont augmenté alors que ceux des produits finis ont dans l’ensemble peu varié. Et les trésoreries se sont tendues.
En avril, la production devrait encore fortement baisser dans la plupart des secteurs, à l’exception de la chimie.
Dans les services marchands, la baisse de l’activité est très marquée dans la plupart des secteurs. Les services d’information et informatiques sont comparativement moins affectés.
Pour avril, les chefs d’entreprise manquent de visibilité et envisagent une nouvelle dégradation très marquée par rapport au mois précédent.
L’activité du BTP s’est fortement contractée au cours du 1er trimestre 2020, avec l’arrêt de nombreux chantiers à compter de la mi-mars. La visibilité des carnets est moins bonne qu’en début d’année mais elle reste supérieure à la normale. Les effectifs ont diminué.
Un nouveau et important repli d’activité est attendu en avril. Cependant, la publication le 2 avril, soit après la collecte des données de cette enquête, du “guide des préconisations de sécurité sanitaire pour la continuité des activités de la construction“, pourrait favoriser un retournement plus rapide de l’activité.
Source: communiqué de la Banque de France
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