Guestonline, une start-up toulousaine a trouvé la solution pour limiter le gaspillage alimentaire.
©DRC’est la preuve par l’absurde s’il en fallait une. Les français ont déjà célébré malgré eux leur journée historique du gaspillage alimentaire : c’était le 14 mars 2020.
Ce jour-là, tous les restaurateurs de France ont appris avec fracas que leur établissement serait fermé à minuit. Les jours qui ont suivi, de nombreux stocks de frais ont dû être jetés. Même gâchi en amont chez leurs grossistes et sur toute la chaîne de distribution. Un gaspillage alimentaire inédit à l’échelle nationale !
Bien finir son assiette, emporter les restes dans un « doggy bag », ne pas forcément jeter des produits récemment périmés,… tous ces petits gestes qui nous donnent bonne conscience (ou nous culpabilisent) viennent pallier aux conséquences du gaspillage alimentaire sans en traiter la cause principale.
« Si vous invitez des amis à dîner chez vous pour déguster un succulent cassoulet toulousain mais que vous ne savez pas à l’avance s’ils seront 3 ou 10, vous risquez forcément de prévoir de trop grosses quantités et donc de gaspiller. C’est pourtant le défi que vivent au quotidien tous les restaurateurs ! » explique Antoine Girard, le fondateur de la startup toulousaine www.Guestonline.io, qui milite depuis plus de 10 ans pour une restauration plus responsable.
Dès lors, on comprend mieux pourquoi les réservations imprévisibles d’une part et les annulations de dernière minute d’autre part sont les deux causes majeures de gaspillage alimentaire dans le secteur de la restauration.
La startup a donc développé une solution permettant aux restaurateurs de lutter contre ces véritables causes. L’algorithme de réservation en ligne permet d’anticiper de plus en plus précisémment le nombre de couverts et les préférences alimentaires des clients tandis que l’empreinte bancaire permet de dissuader les annulations abusives.
« Pour lutter à la source contre le gaspillage alimentaire, il conviendrait que chacun réserve et choisisse ses plats suffisamment à l’avance, et qu’il soit également dissuadé d’annuler à la dernière minute sans prévenir. Technologiquement, c’est déjà possible. Mais c’est une petite révolution dans la manière d’aller au restaurant… » explique Antoine Girard.
Pour aller jusqu’au bout de cette logique anti-gaspi, la sensibilisation du grand public et l’évolution des mentalités reste donc indispensable.
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