Les Conseil départemental de la haute-Garonne a voté, ce mardi 28 janvier, les orientations stratégiques du futur plan d’actions dédiées à la prévention et à la lutte contre les violences faites aux femmes. Création de places d’hébergement d’urgence, prise en charge des enfants et accompagnement… 5 champs d’action ont été envisagés.
© Engin_Akyurt122 femmes ont été assassinées, en France au cours de l’année 2020, pour le simple fait d’être une femme. Soit une femme tuée tous les trois jours. C’est le chiffre dramatique et officiel du nombre de féminicides recensés l’an dernier. Dans le prolongement du Grenelle des violences conjugales lancé en septembre 2019 par le gouvernement, les élus du conseil départemental ont adopté, ce mardi 28 janvier, les orientations stratégiques du futur plan d’actions dédiées à la prévention et à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Un programme dont l’objectif est d’améliorer l’accompagnement des victimes, la protection des enfants et la prévention de la récidive, mais également de renforcer les partenariats avec les services de l’État, la justice ou les associations spécialisées. Cinq champs d’action ont été envisagés, dans le cadre de ses compétences.
En premier lieu, le Conseil départemental souhaite ouvrir des lieux d’accueil dédiés pour la mise à l’abri de femmes avec enfants de moins de 3 ans subissant des violences. Des refuges nécessaires pour les victimes, trop souvent prisonnières ou dépendantes de leur foyer. Cette action, qui prévoit la création de nouvelles places d’hébergement, sera engagée en lien notamment avec le Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF).
Le deuxième volet de ce programme veut consolider la protection et la prise en charge des enfants témoins et, eux aussi, victimes. Le conseil départemental s’engage à soutenir les associations mettant en œuvre des actions de prévention, de médiation ou des thérapies familiales.
Pour améliorer l’accompagnement, notamment dans le cadre d’actions de justices, la collectivité locale envisage, entre autres, de créer un poste supplémentaire d’intervenant social ou médico-social en police et gendarmerie.
Par ailleurs, afin de limiter les récidives, les élus se sont également penchés sur le cas des auteurs de violence. Ils se sont ainsi prononcés en faveur du soutien à la création de structures spécialisées dans la prise en charge sociale et médico-sociale de ces derniers.
Enfin, pour prévenir les risques de passage à l’acte, le conseil départemental souhaite accentuer la professionnalisation de ses d’accueil, d’orientation et d’accompagnement. La priorité était de sensibiliser et de mieux repérer les ‘’situations d’emprise’’.
Cet ensemble de mesures s’inscrit dans la continuité de l’action de la collectivité locale dont les services de solidarité sont déjà mobilisés sur la question et qui alloue 265 000 euros annuels aux associations œuvrant sur cette problématique.
(Source : communiqué de presse)
La rédaction
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