Les infirmiers de bloc opératoire du CHU de Toulouse estiment ne pas être assez protégés face au coronavirus. Ils ne font pas partie des soignants à avoir le droit de recevoir des masques FFP2. C’est également le cas dans les 31 autres centres hospitaliers de France. Le collectif Inter-Blocs a donc porté plainte contre les CHU ce lundi 25 mai.
CC Luv-WikipediaLes personnels de bloc opératoire veulent des réponses. Ce lundi 25 mai, le collectif Inter-Blocs, qui regroupe des infirmiers travaillant dans ces unités, vient de déposer plainte contre les 32 CHU de France, dont celui de Toulouse, pour mise en danger de la vie d’autrui. Il invite tout soignant qui se sentirait en danger grave et imminent à faire valoir son droit de retrait et à refuser de travailler dans les blocs opératoires, sauf pour les urgences vitales. Le 12 mai, une lettre de mise en demeure avait été envoyée aux établissements hospitaliers. Celui de la Ville rose n’y avait pas répondu selon les plaignants.
La raison de cette colère : l’absence de masques FFP2 pour les infirmiers en bloc opératoire. Depuis le début de la crise sanitaire, ces soignants travaillent avec des masques chirurgicaux classiques. Les modèles FFP2 sont réservés aux infirmiers et chirurgiens anesthésistes en réanimation. “Les masques FFP2 sont indispensables pour tous les soignants en contact avec des patients. Ces modèles étaient, normalement, obligatoires pour tous mais les recommandations ont été modifiées”, révèle Grégory Chakir, l’un des porte-paroles du collectif et infirmier en bloc opératoire en Occitanie.
D’après Inter-Blocs, qui s’appuie sur certaines études et recommandations internationales, le virus pourrait se transmettre par l’air. “Ces études ont démontré que les micro-gouttelettes peuvent rester en suspension plusieurs heures dans l’air”, indique l’infirmier. De ce fait, le masque chirurgical ne protégerait pas du Covid-19. “Nous avons déposé plainte car nous voulons comprendre pourquoi nous n’avons pas de modèles FFP2 à notre disposition. Un employeur se doit de protéger ses salariés”, conclut le porte-parole.
Héloïse Thépaut
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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