Suite au tweet du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui ironisait sur l’engagement de la Ligue des droits de l’Homme contre les violences policières, l’ONG répond et qualifie son message de « démagogue et inopportun ».
Peut-être la Ligue des droits de l’Homme va-t-elle organiser des rassemblements partout en France au titre des « violences policières ? J’adresse mes condoléances à la famille de la victime et tout mon soutien aux policiers. Ces actes sont intolérables ! https://t.co/AKzXk2msvM
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) August 6, 2020
Le tweet de Jean-Luc Moudenc, publié le jeudi 6 août dernier, avait déjà suscité beaucoup de réactions indignées sur les réseaux sociaux. Dans un message partagé sur sa pagre personnelle, le maire de Toulouse ironisait sur l’engagement de Ligue de droits de l’Homme dans sa lutte contre les violences policières.
En relayant un article du Parisien annonçant le tragique accident d’un agent de police tué par un chauffard durant l’exercice de ses fonctions, l’élu interpellait l’ONG et se demandait si celle-ci allait « organiser des rassemblements partout en France au titre des violences policières ? ».
Dès la publication du message, de nombreux internautes avaient reproché au maire de Toulouse de « chercher la polémique » avec un post « indécent », voire « nauséabond ». Certains demandant même « une explication officielle et des excuses publiques ». Ce samedi 8 août, c’est au tour de la Ligue des droits de l’Homme de s’exprimer suite à cette attaque.
https://twitter.com/greenvincent/status/1291439214274531329
Dans un communiqué, l’ONG dénonce « un tweet dont la démagogie le dispute à inopportunité ». L’organisation rappelle également ne jamais avoir « été complice ou solidaire » de comportements ayant provoqué de tels drames et regrette le discrédit porté sur son « combat citoyen ». Celle-ci s’interroge enfin sur « la capacité de la municipalité de Toulouse à envisager sereinement et de façon constructive les questions de sécurité et de libertés publiques ».
Le mois dernier, Jean-Luc Moudenc avait déjà mis en doute la respectabilité d’une organisation de défense des droits humains. Pendant le conseil municipal du 10 juillet, celui-ci avait jugé “populistes” les propositions de la charte défendue par Anticor, une association agréée par le ministère de la Justice dont le but est de promouvoir la démocratie représentative, l’éthique en politique et de lutter contre la corruption et la fraude fiscale.
La rédaction
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