Un sondage révèle que 43 % des personnes atteintes de maladies chroniques ne sont pas retournées voir leur médecin depuis le déconfinement en Occitanie…
Voilà un sondage qui confirme les alertes lancées depuis plusieurs semaines : la surcharge de travail des soignants et la crainte de propager le virus ont beaucoup éloigné les patients chroniques, davantage vulnérables, de leurs professionnels de santé. Réalisé par l’Institut B3TSI pour la Fédération Française des Diabétiques et ses quatre partenaires Alliance du Cœur, Le Collectif National des personnes atteintes d’obésité, La Fondation pour la recherche sur l’HTA et la Société Française de Santé Digitale, ce sondage porte sur 2 400 personnes touchées par une maladie chronique en France, dont 200 en région Occitanie, du 29 mai au 8 juin 2020. À la question « depuis la fin du confinement, avez-vous consulté un médecin généraliste ou pris rendez-vous pour des soins courants ? », 43 % des sondés ont répondu par la négative et n’ont pas encore consulté. Parmi eux, 33 % ont envisagé de le faire dans les 4 prochaines semaines, mais 10 % des patients chroniques affirment que « non, je ne l’envisage pas encore ». Cette affirmation inquiète le vice-président de la Fédération Française des Diabétiques, Jean-François Thébaut : « Nous redoutons l’explosion des complications liées aux maladies chroniques, aux maladies cardiométaboliques, à l’hypertension, à l’obésité et même au retard pris pour le dépistage des cancers et qui vont d’un seul coup resurgir tous ensemble. Il s’agit d’une véritable bombe à retardement, car la maladie chronique est sournoise et très insidieuse ».
En termes de sentiment de bien-être physique, le sondage révèle que les personnes touchées par une maladie chronique en Occitanie ont plus mal vécu cette période de crise sanitaire, 26 % d’entre elles estiment être moins bien qu’avant contre 20 % sur la France.
À partir de ce 11 juin, une campagne de communication #revoirsonmedecin sera déclinée sur les réseaux sociaux, notamment via les associations de patients : « Il s’agit d’une priorité absolue. Nous ne voulons pas que la peur de contracter le virus soit le deuxième tueur après le Covid-19 des patients qui ne vont pas consulter. Cette peur peut être paralysante, car les personnes atteintes d’obésité sont extrêmement fragiles face au Covid-19 et sont restées strictement confinées. Il est désormais urgent qu’elles consultent à nouveau sans crainte, c’est l’objectif de cette campagne », insiste Anne-Sophie Joly, présidente du Collectif National des personnes atteintes d’obésité.
Source : communiqué de presse
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Commentaires
christiane le 22/02/2025 à 17:10
surtout que les maladies chroniques au travail nécessitent des mesures d’aménagement du poste de travail sur un plan ergonomique, ou de réorganisation (horaires, télétravail …) ou de reclassement, qui sont une nécessité à la fois sociale et économique : https://www.officiel-prevention.com/dossier/sante-hygiene-medecine-du-travail-sst/service-de-sante-au-travail-reglementations/les-maladies-chroniques-au-travail