La Mairie de Toulouse a pris un arrêté interdisant la détention, l’utilisation et l’abandon de cartouches de gaz de protoxyde d’azote, dit gaz hilarant, sur le domaine public.
Cartouches de protoxyde d’azote CC by 3.0 GreenZebDepuis quelques mois, le phénomène inquiétait les autorités sanitaires. Il sera désormais interdit à Toulouse de consommer sur la voie publique des capsules de protoxyde d’azote, un gaz employé dans le domaine médical pour son action analgésiante plus connu, sous le nom de gaz hilarant. Après d’autres villes comme Cannes, Nîmes, Montpellier ou Marseille, la mairie de Toulouse vient donc de prendre un arrêté interdisant sa détention, son utilisation et l’abandon de cartouche sur le domaine public.
En effet, cette substance aux effets secondaires euphorisants, mais pas sans danger (des atteintes neurologiques sévères pouvant en résulter), était devenue l’un des produits les plus prisés par les jeunes en soirée. « Ainsi, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 66 intoxications au protoxyde d’azote ont été enregistrées. Il s’agissait en majorité de jeunes hommes dont plus de la moitié avaient entre 20 et 25 ans », rappelle l’Anses dans un article publié sur sa page internet.
« L’usage détourné de ce gaz par les jeunes à des fins récréatives pose également des problèmes de tranquillité publique, car il occasionne des nuisances sonores pour les riverains. Mais la consommation de ce gaz constitue par-dessus tout un véritable enjeu de santé publique » justifie la mairie de Toulouse qui a également décidé d’interdire la vente ou la cession à titre gratuit de ce gaz dit hilarant à des mineurs. Et cela, quel qu’en soit le conditionnement.
Par ailleurs, la mairie de Toulouse a également pris une mesure interdisant l’abandon des capsules sur la voie publique. Ces dernières représentant, pour l’institution, « un réel danger à la fois pour les piétons et les cyclistes, en augmentant le risque de chutes, et pour l’environnement ».
(Source : communiqué de presse)
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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