Et si les beaux jours étaient propices et prétexte à la (re)découverte des régions françaises le nez au vent ? Échappée au vert en Ardèche, version slow tourisme et art de vivre.
Nichée entre Loire, Gard, Drôme et Lozère, blottie contre le Rhône et traversée par la rivière qui lui donne son nom, l’ancienne province du Vivarais hérite de paysages, climats et traditions aux influences hésitant entre Méditerranée et Massif central, incarnées par le passage du Col de l’Escrinet, frontière sud-nord d’un département aux multiples facettes. De cette mosaïque à haute teneur en collines, forêts et rivières, ressortent quelques cartes postales. Au sud, les célèbres Gorges de la fougueuse Ardèche, creusées dans le calcaire et à admirer en canoë, le magnifique Pont d’Arc qui les enjambent, les intrigants Aven d’Orgnac et grotte Saint-Marcel qui se prête aux expériences de spéléo-œnologie, ou la réplique de la grotte Chauvet pour un saut temporel de 36 000 ans.
Au nord, le berceau de la montgolfière inventée par les frères Montgolfier en 1782 et l’historique train à vapeur, le Mastrou qui court au travers des gorges du Doux. À l’ouest, le Mont Gerbier de Jonc, source de la Loire ; au centre, le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche ; et à l’est, les vestiges antiques d’Alba-laRomaine ou Cruas, son abbatiale longtemps engloutie par les sables et son village médiéval fantôme. Et un peu partout la châtaigne, star locale sous AOP.
Verte et nature, l’Ardèche se prête à merveille au tourisme outdoor à pied, en eaux vives ou dans les airs et mise depuis quelques années sur le cyclotourisme pour faire découvrir ses charmes cachés. Tels ces villages de caractère d’Ardèche méridionale, au sud d’Aubenas, que l’on découvre au fil des pinèdes et des vallons : Ailhon, sa jolie place sous les marronniers et son “Bistro” de pays, Chassiers niché dans les vignes, Vinezan avec son église romane au toit de lauzes. Il existe vingt villages de caractère en Ardèche qui distillent ce doux parfum de l’art de vivre à la française – marchés du samedi, terrasses de café, caillettes et picodon – et font (re)vivre le patrimoine ardéchois.
Au bord du Rhône et au pied d’un volcan endormi, Rochemaure se cache sous son château médiéval bâti sur un piton basaltique et la passerelle himalayenne (qui mène tout droit à la Drôme) vaut le détour : construit sur 57 les vestiges d’un ancien pont suspendu à tablier de type Marc Seguin (encore un inventeur ardéchois), ce passage réservé aux piétons et aux vélos invite à l’aventure sur la Via Rhona, itinéraire cycliste qui relie le Lac Léman à la Méditerranée et file le parfait amour avec l’Ardèche sur quatre-vingt-treize kilomètres.
Slow et cyclo-tourisme en Ardèche
Avec plus de 300 kilomètres de voies douces, aménagées sur d’anciennes voies ferrées ou chemins de halage, des petites routes tranquilles et panoramiques et de nombreux hébergements labellisés Accueil Vélo, l’Ardèche est un terrain de jeu parfait à explorer à deux roues, notamment à assistance électrique. Parmi les circuits balisés ou itinérances : la Via Rhona, la Dolce Via, la Payre, la Via Ardèche ou les toutes nouvelles “20 balades en vélo électrique en Ardèche-Hermitage”, entre cols, vignes et vallées.
www.ardeche-a-velo.com
Hébergements comme à la maison
Pays de chambres d’hôtes, l’Ardèche recèle de nombreuses adresses de charme. Comme La Musardière (quatre chambres, trois gîtes et table d’hôtes) chez Anita et Patrick, un couple suisse installé à Alba-la-Romaine.
ardeche-lamusardiere.com
www.gites-de-france-ardeche.com
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