De Toulouse à Albi, le meilleur ouvrier de France Nicolas Tourrel fait briller la joaillerie en Occitanie. Un artisan tout en or et en modestie.
Après les Beaux-Arts et l’école de gemmologie, Nicolas Tourrel ouvre sa première bijouterie à Albi en 1992 puis celle de Toulouse en 2011. Entre les deux, il est élu meilleur ouvrier de France en 2004, la consécration de son travail et une reconnaissance internationale qu’il soigne au sein de son atelier, où l’on trouve tous les corps de son métier. La maison Tourrel est spécialisée dans le bijou d’exception.
N’y cherchez pas de montre, de plaqué or ou d’argent.
Le joaillier a ceci de rare que toutes ses créations sont intégralement réalisées dans son atelier albigeois. « Nous dessinons les maquettes et taillons nous-mêmes les pierres. Je travaille avec un sertisseur, un polisseur, un lapidaire », détaille celui pour qui la fabrication est affaire
de collaboration.
« Le recyclage de l’or et des pierres, cela fait partie de la logique de notre métier »
L’absence de sous-traitance garantit des produits haut de gamme à des prix incomparables, mais pas seulement. Un bijoutier sans intermédiaire contrôle aussi mieux ses matières premières. « Nous sélectionnons nos pierres auprès de fournisseurs éthiques, ce qui n’a rien de nouveau! On en parle de plus en plus depuis quelques années, mais c’est comme le recyclage de l’or. Cela fait partie de la logique de notre métier. Nous enseignons toujours à nos apprentis à limiter au maximum les pertes. »
Voilà qui a permis à la bijouterie Tourrel d’obtenir le label Joaillerie de France, créé par l’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie des pierres et des perles. La distinction offre une reconnaissance nationale et internationale au savoir-faire français. Elle atteste que tous les bijoux sont montés, sertis, polis et finis en France et qu’ils sont réalisés dans le respect des normes éthiques, en particulier sur l’origine des pierres précieuses. « Quand on est élu meilleur ouvrier de France, on l’est pour la vie », sourit Nicolas Tourrel. « Les bonnes pratiques vont avec le titre. Il faut en être digne. »
À lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Joaillerie