Comment accepter d’éteindre son mobile et lâcher prise ? Keywe apporte sa réponse à cette grande question du début de XXIe siècle : un week-end de détox digitale inédit, placé sous les signes de la fête et de l’authenticité des rencontres. Seule règle à respecter : pas de téléphone !
“Phone off, people on.” Éteindre les téléphones pour rallumer les gens. C’est l’ambition affichée par la jeune start-up toulousaine Keywe (prononcez “kiwi”), qui offre une expérience inédite le temps d’un week-end. À la différence des offres de détox digitale basées sur la détente et la relaxation, celle-ci se démarque par un concept centré sur les rencontres amicales : quarante-huit heures avec onze inconnus dans une villa toute équipée. Les organisateurs se défendent de toute idée reçue : « Ce n’est pas une émission de télé réalité ! »
Un “keyweek-end” commence par une session de covoiturage. A peine les participants arrivés dans leur luxueux lieu de villégiature, une cérémonie est organisée pour « récupérer tous les téléphones jusqu’à la fin du séjour », comme l’explique Tom Blandet, l’un des fondateurs de la start-up. Les “keywe trippers” sont ainsi placés dans une « bulle ». Ils sont six hommes et six femmes, sélectionnés en fonction de trois paramètres. En premier lieu, l’âge : ces séjours s’adressent principalement aux trentenaires, souvent jeunes parents et/ou entourés d’amis en couple, et donc potentiellement peu exposés aux nouvelles rencontres. Ensuite, le lieu de résidence, Keywe ciblant tout le grand sud-ouest. Et enfin le caractère, grâce à un test de personnalité créé en collaboration avec un chercheur du CNRS. « Tout est réuni pour recréer un contexte propice à faire des rencontres authentiques », assurent les organisateurs.
D’autant que les participants vivent dans la villa de manière autonome, où ils peuvent profiter librement de la piscine, du jacuzzi ou encore d’un réfrigérateur bien garni. Boissons, repas et activités, « tout est prévu sur place, il suffit de venir avec son maillot et sa serviette », assure Tom Blandet. Un membre de Keywe reste constamment à proximité en cas de besoin. Le week-end est rythmé par la “keywebox”, qui renferme des lettres, ouvertes à des heures définies.
Celles-ci suggèrent des activités facultatives en attendant la principale, qui a lieu le samedi aprèsmidi à l’extérieur de la villa. Pour les participants, le mystère est total. Seul indice : « Aucune aptitude sportive ne sera nécessaire. » Les dernières heures se partagent entre séances de bronzage, activités sportives et fête. À l’heure de récupérer les portables, Tom Blandet constate : « Ils sont surpris! Aucun ne pensait pouvoir créer des relations aussi fortes en si peu de temps. Leur téléphone ne leur manque pas et, le plus souvent, ils ne le rallument pas avant d’être rentré chez eux. »
Arthur Dias
Au départ de Toulouse, Montpellier et Bordeaux
Lancés il y a un peu plus de deux ans par Tom Blandet et Hugo Sautarel, les “keyweek-ends” se déclinent en plusieurs versions. Six villas accueillent déjà ces séjours de détox digitale sur fond de baignades, barbecues et playlists musicales. Les rencontres entre participants, cœur du concept, débutent déjà pendant le trajet, organisé en covoiturage depuis Toulouse, Montpellier et Bordeaux.
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