Le Marli est un accessoire terriblement mode, mais également éthique et engagé. Les cabas et les pochettes en matières recyclées de la petite marque parisienne font le bonheur des élégantes urbaines.
« À l’origine, je cherchais un grand sac fourre-tout, un sac de tous les jours, pratique, mais chic. N’en trouvant pas, j’ai décidé de le créer moi-même », explique Amélie Prêtre, couturière de formation. Le Marli est donc né : un cabas au design simple, aux dimensions généreuses (33 x 47 cm pour le grand modèle), et élégant avec son anse en chaîne de laiton brut.
La plupart des matières participant à sa confection sont destinées à être jetées ou détruites. La créatrice leur redonne vie. Elle a commencé en dénichant de beaux tissus d’ameublement, puis du cuir. Elle a ensuite mis en place des collaborations avec des maisons de luxe ou des usines au savoir-faire reconnu, afin de récupérer des stocks. « Seule la chaîne, en laiton, n’est pas réutilisée. Pour minimiser l’impact polluant, nous avons donc décidé de laisser le métal brut », insiste Amélie Prêtre.
Et pour aller plus loin dans sa politique de recyclage, Marli propose désormais des pochettes réalisées avec les chutes de tissus de ses propres ateliers de confection. Le cabas mêle la toile des anciens bleus de chauffe des ouvriers de la SNCF à de la délicate passementerie. Une association originale, inattendue, et parfaitement réussie. Si on ne devait en garder qu’un ? « Ils sont tous tellement différents, on va en aimer un pour sa teinte, l’autre pour son dessin… L’un de mes préférés porte un imprimé un peu vieillot de couleur moutarde », tranche Amélie Prêtre.
Après une expérience difficile dans le prêt-à-porter, la jeune femme tenait à apporter une dimension solidaire à son projet. « Suite à une rencontre, j’ai décidé de collaborer avec un établissement de service et d’aide par le travail aux personnes en situation de handicap, formées au métier de maroquinier. » Aujourd’hui, les Marli sortent de trois ateliers parisiens. Le mode de production est plus lent, mais c’est un choix que la créatrice ne regrette absolument pas : « Il est important de donner un sens à ce que je fais ».
Force est de constater que l’association éthique et solidaire a séduit : « Quand je me suis lancée, il y a deux ans, j’ai bouclé une levée de fonds de 20 000 euros en 20 jours… C’était incroyable. J’ai ensuite inauguré ma page et bénéficié du soutien du site de bons plans My Little Paris. Nous avons travaillé pendant cinq mois à flux tendu… Nous n’en revenions pas. » Amélie Prêtre ne cesse de chiner de nouvelles matières pour ses prochaines créations, et rêve désormais d’ouvrir sa boutique… en dur!
Marie Larpent
Photo : Le Marli
La rédaction
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