Grâce à des dépôts ventes spécialisés dans les grandes marques et des boutiques d’occasion haut de gamme, les produits autrefois inaccessibles sont désormais à portée de main.
Pour 74% des Françaises, les articles de mode d’occasion sont d’une qualité similaire et parfois meilleure que les articles neufs. Les responsables de boutiques d’occasion haut de gamme et de dépôt ventes de grandes marques extrapolent même ces chiffres issus d’une étude de l’institut Ipsos pour Vestiaire Collective : selon eux, cette tendance concerne autant les femmes que les hommes entre 20 et 70 ans.
Dans ces commerces, les clients amènent les articles dont ils n’ont plus l’utilité en échange d’argent. Un concept connu de tous, à un détail près : ici, les produits exposés proviennent « tous de grandes marques et sont pratiquement neuf », explique le responsable de la boutique montpelliéraine Alternative, Vincent Malville. Nathalie Zapater, gérante de Nana à Toulouse, revendique l’intransigeance qui règne dans ce type d’échoppes : « Toute pièce qui ne paraît pas neuve ou qui se rapproche du vintage est refusée. » Cette exigence permet néanmoins d’assister à des baisses de prix conséquentes : des vestes Givenchy vendues à -40% à cause d’une erreur de taille, des sacs Louis Vuitton à -60% après avoir été utilisés une fois fois et qui ont fini par prendre la poussière dans un placard, ou des bagues Dior à -50% car sa propriétaire se retrouvait en surabondance de bijoux… D’importantes réductions qui ouvrent le luxe à une clientèle plus large, classe moyenne incluse.
Des dépôts-ventes spécialisés dans les grandes marques et des boutiques d’occasion haut de gamme ouvrent chaque année en France. Une dizaine sont recensées en Occitanie, dont certaines, comme Les Cigales à Toulouse ou La Changerie à Montpellier, ont anticipé cette mode il y a de nombreuses années déjà. Si le marché continue d’afficher une forte croissance, c’est en particulier grâce à l’élan généré par des sites Internet tels Vestiaire Collective ou Vide Dressing. Au point que plus d’une Française sur deux estime que la mode d’occasion est une bonne façon d’acquérir des pièces de luxe, selon le même sondage de l’institut Ipsos.
Les marques de haute couture auraient pu craindre cette nouvelle tendance, mais la réalité est aux antipodes. Le luxe et son public vivent avec leur temps et s’adaptent aux problématiques actuelles, assurent les responsables de ces boutiques dédiées à l’occasion : « La clientèle ressent le besoin de ne plus gaspiller », disent-ils de concert. Selon eux, le fait d’acheter un produit de luxe d’occasion est même devenu « un acte eco-responsable ».
Arthur Dias
La rédaction
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