A Montauban, le musée Ingres Bourdelle porte désormais le nom de deux illustres enfants du pays. Il rouvre en ce mois de décembre après trois ans de travaux. Un nouvel écrin pour exposer un fonds de dessins et de peintures d’Ingres qui compte parmi les plus importants.
Trois ans. Il aura fallu trois ans de travaux et 13,1 millions d’euros d’investissement. Les Montalbanais se souviennent encore de la spectaculaire réfection de la toiture et de sa charpente à l’été 2017. Le 14 décembre, le musée désormais baptisé Ingres Bourdelle rouvre ses portes. Il porte ainsi le nom de deux illustres natifs de Montauban : le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et le sculpteur Antoine Bourdelle (1861-1929). Une fois les pavillons vitrés de l’entrée passés, le visiteur (re)découvre cet édifice en brique orangée, classé aux Monuments historiques, qui vient de gagner près d’un tiers de surface. Érigé devant le Tarn, cet ancien château fort est devenu palais épiscopal, puis Hôtel de ville à la Révolution. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut jugé assez sûr pour y cacher La Joconde.
4 500 dessins, quarante-quatre peintures, un violon d’Ingres – d’où l’expression, car c’était bien là sa passion – ses collections personnelles et sa documentation sont exposés dans les étages. Le cœur du musée bat ici. « Les dessins du maître sont présentés par roulement, dans des meubles à tiroirs dont les tons de bois de chêne composent un chaleureux cabinet d’arts graphiques permettant de passionnants rapprochements avec des objets provenant des collections d’antiques d’Ingres », explique le musée. Monumental, “Le Songe d’Ossian” sera, lui, visible sur deux étages.
L’œuvre de Bourdelle emplit le premier sous-sol. Soixante-dix sculptures et une centaine de pièces graphiques retracent le cheminement de l’artiste, qui fut élève de Rodin. Les sous-sols, vestiges de la place forte du XIVe siècle, abritent des collections archéologiques et des objets liés à l’histoire locale depuis l’époque gallo-romaine. Une visite virtuelle permet aux personnes à mobilité réduite qui ne peuvent accéder à la salle du Prince Noir de la découvrir à 360 degrés.
Des œuvres ont également été modélisées pour permettre à chacun de les manipuler virtuellement. Autre nouveauté numérique : une application avec géolocalisation dans le musée et des visites en audiodescription en plusieurs langues, dont celle des signes. Une partie est également consacrée à la peinture, du XIVe au XVIIIe siècle. Sans oublier les salles du rez-de-chaussée réservées aux expositions temporaires. La visite prend fin par la librairie et le nouveau salon de thé.
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