Dans la campagne tarn-et-garonnaise, il est des cabanes dont les terrasses émergent entre les branches. L’univers de Pella Roca est tout en bois, avec spa privatif et démarche écolo.
Mieux vaut disposer du point GPS pour débusquer Pella Roca. Ce gîte de France, classé quatre épis, se situe près de Labastide-de-Penne dans le Quercy blanc, en limite du Tarn-et-Garonne car ses neuf hectares touchent déjà le Lot. À côté d’une grande piscine – chauffée –, des panneaux indiquent les sentiers menant aux cabanes. La première en vue, Tropicabana, est toute blanche. Les deux suivantes sont couleur bois naturel mais construites selon le même modèle, avec des troncs d’arbres qui percent les planchers des terrasses. « Le terrain est très vallonné », rappelle Isabel Sanchez, la propriétaire. « Nous avons pu placer nos cabanes au bord d’un dénivelé. » Ainsi, les constructions ne prennent pas appui sur les arbres mais sur des pilotis. Chacune dispose d’un bain nordique et, accolé, d’un petit espace modulable : un sauna qui peut devenir une seconde chambre, avec une porte menant à la pièce principale, où se trouve le lit, le coin cuisine et une salle de bain séparée. Ici, pas de télé, pas de wifi, mais une guitare accrochée au mur, un coin brasero, des balancelles avec vue sur le vieux pigeonnier et l’ancienne ferme en pierre blanche.
Et une démarche, un état d’esprit : offrir un temps qualitatif. Le site propose des séjours nature, détox, slow et chic. Avec des brunches et paniers repas de produits bio et locaux. Un concept apprécié : d’avril à juillet, les réservations affichent complet. « L’été va être bien chargé », pronostique Isabel Sanchez. « Et je n’ai plus de samedi de disponible jusqu’à novembre. »
Isabel Sanchez et son mari Maxime Cojan ont acquis le domaine en 2014 et ont construit les deux premières ca – banes de leurs mains : « Nous ne nous étions pas tournés vers le luxe, ce sont les clients qui nous ont orientés. Nous affinons petit à petit, suite à leurs remarques. Et main – tenant, nos prestations hôtelières sont haut de gamme, tout en gardant la démarche écologique. » L’objectif est de tendre vers le zéro déchet. Avec compostage bien en – tendu. Les chaussons sont désormais en pneus recyclés et les savons artisanaux. « Les clients choisissent une po – chette personnalisée en fonction de leur type de peau et de cheveux. Cela plaît beaucoup. »
Les bûches du spa sont en sciure compactée, mais elles sont livrées sous plas – tique… Idem pour les draps et peignoirs, certes en coton équitable et nettoyés avec des produits bio. La solution maison a été de recycler l’indélicat en sacs poubelles. Une quatrième cabane est en projet pour cet automne. Dans un autre style : « Elle sera toute noire, avec la tech – nique japonaise du bois brûlé », annonce Isabel Sanchez. Quant au vieux court de tennis, il pourrait devenir un po – tager en permaculture et accueillir des panneaux solaires. Ce qui ravit le plus la maîtresse des lieux est de compter des clients fidèles : « Nous vivons un rêve! »
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