Des vinyles qui donnent l’heure ou de l’alliage dentaire pour diversifier vos parures de bijoux. Le concept store Slow se pose en ambassadeur de l’upcycling, en proposant des œuvres design créées à partir d’objets usagés.
Une multitude de boutiques travaillent dans l’éthique, le commerce équitable ou le made in France. Mais, finalement, que fait-on des matériaux jetés chaque jour ? » C’est la question que s’est posée Audrey Teran au moment de créer sa boutique Slow à Toulouse. La solution : l’upcycling, ou surcyclage en français. Les œuvres proposées par le concept store, issues de créateurs triés sur le volet, ont pour particularité d’être toutes le résultat de cette pratique responsable. Parmi la multitude de produits exposés, on retrouve d’imposants trophées d’animaux en papier, provenant d’un partenariat avec une imprimerie locale. Des tapis tissés à partir de bouteilles plastiques, broyées et transformées en fils de polyester doux mais résistants à l’eau. La gamme comprend également des sacs à main de la marque Le Chant du Robot, confectionnés à partir de fins de séries de cuir de maisons de luxe.
Une philosophie rassemblant recyclage et produits haut de gamme qui commence, pour les créateurs, par le développement de leurs propres astuces : « L’une d’elles a mis au point une technique pour colorer et rigidifier sa dentelle. Une autre a trouvé le moyen de lisser et vernir son cuir. Il y en a même une qui cire son cuir sur les bords, afin de s’assurer qu’il ne bouge pas », détaille la fondatrice de Slow.
Un travail minutieux qui ne laisse pas la place à l’erreur : « Le niveau de finition doit être irréprochable pour garder l’origine du produit tout en effaçant toute trace de vie antérieure. Pour cela, les créateurs se concentrent uniquement sur un ou deux produits afin d’acquérir une réelle expertise. » La diversité des matières premières, des procédés et des produits nés de ce travail garantissent également une grande liberté de création. L’éclectisme des produits exposés chez Slow en témoigne. Créée en 2014, la boutique toulousaine reste à ce jour l’une des rares à allier upcycling et création en Occitanie. Et bénéficie d’un environnement favorable pour valoriser ce concept : « La rue SaintUrsule et le quartier de la Bourse me rappellent le Marais à Paris, que j’adore », confie Audrey Teran.
« Les créateurs se concentrent uniquement sur un ou deux produits afin d’acquérir une expértise »
Grande voyageuse, cette trentenaire s’est directement inspirée des lifestyle shops new-yorkais et parisiens, lieux de vie tendance par excellence. Le nom de son concept store, simple et efficace, affiche la couleur : les clients viennent ici pour « prendre leur temps, respirer, observer et profiter ». Et, bien entendu, pour découvrir les œuvres des créateurs. Depuis l’ouverture de son échoppe, Audrey Teran en a accueilli pas moins de 200. Locaux mais également étrangers, afin de valoriser « les savoir-faire propres à chaque pays ».
Arthur Dias
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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