Colliers, pendentifs, bracelets… La créativité ne s’arrête pas chez Vanessa Indigual. Économiste de carrière, la jeune femme s’est tournée vers l’artisanat à l’aune d’un voyage mexicain. Une carrière qu’elle embrasse maintenant depuis six ans.
Dans le fond d’un coquet jardin à l’ombre d’un imposant magnolia, la magie opère. Une caravane pour atelier, des voyages pour s’inspirer, Vanessa Indigual crée. Bagues, pendentifs, colliers, ses mains de fée donnent vie à des pièces uniques. Esthète généreuse, la jeune créatrice mêle et entremêle les cultures dans des bijoux artisanaux. Elle a découvert le métier de bijoutier lors de longs voyages professionnels de sa première vie dans le monde de l’économie. C’est au Mexique que l’étincelle s’est embrasée. Entre montagnes, déserts et jungles, son chemin croise celui d’une joaillière suisse. Elle apprend de ses méthodes pendant sept jours. « Une semaine qui a bouleversé ma vie », soupire la quadragénaire.
Devant des vidéos pédagogiques trouvées sur les réseaux, Vanessa Indigual continue d’apprendre le métier de bijoutier. À force d’erreurs, de nouvelles tentatives et de persévérance, elle forge ses propres créations. Six ans plus tard, les commandes ne cessent de proliférer. Les croquis de commandes s’empilent sur la table en bois de sa caravane. Une bonne nouvelle pour la créatrice aux débuts difficiles. De dix jours d’attente pour un produit fini, les clients doivent aujourd’hui patienter un mois.
Les créations sont minutieuses. « En général, tout tourne autour d’une pierre », confie Vanessa Indigual. Mais pas de catalogue, simplement « l’envie du cœur ». C’est à ce moment que la créatrice essaie de comprendre l’envie des clients. Des recherches minutieuses, pour mettre le doigt sur le produit parfait. Cuivre, or, letton, c’est ensuite sur la matière que le choix doit se faire. « Une fois que la pierre est choisie, le croquis validé, c’est parti ! » s’amuse Vanessa Indigual. C’est alors que la magie opère. Petit à petit, l’imposant lingot fait place à un léger fil. La bijoutière commence à marteler, souder, fusionner, polir, sertir; des jours peuvent s’écouler avant le temps des finitions. Le bijou est fin prêt. Unique et artisanal.
Largement inspirée de l’Inde, la jeune femme cherche à comprendre « tout ce qui relève de la géométrie sacrée ». « C’est important de s’ouvrir à une autre culture, pour nourrir l’esprit », confie-t-elle. « Pourquoi l’Inde ? Ce sont des tailleurs de pierres depuis des milliers d’années, on le voit avec le Taj-Mahal. Jaipur est aussi l’un des endroits au monde où l’on peut avoir un choix infini de pierres. » Reconnaissante de cet apprentissage culturel, Vanessa Indigual continue de travailler en parallèle avec ce pays. « J’ai noué un partenariat avec un atelier là-bas, qui me permet d’y réaliser certains modèles », lâche-telle. « L’Inde m’a tellement apporté, que je reverse 3 % de mon chiffre d’affaires à une association indienne afin d’aider certaines écoles et des éducateurs spécialisés pour les enfants handicapés. »
Salomé Dubart
La rédaction
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