La Coordination rurale de Lot-et-Garonne tire la sonnette d’alarme. La mortalité des arbres fruitiers est en hausse. Une situation qui pousse l’organisation à alerter le préfet dans une lettre ouverte.
Dans une lettre ouverte datée du 18 avril et adressée à la préfecture, Serge Bousquet-Cassagne, Karine Duc et José Perez partagent leurs profondes inquiétudes. Respectivement président et coprésidents de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, ils alertent sur la mortalité des arbres fruitiers. Divers vergers situés dans le département ont subi des dégâts. Depuis le commencement du printemps dernier, ces zones fruitières connaissent des pertes significatives qui impactent directement la filière agricole locale. Un danger non seulement pour la saison en cours, mais également pour celles à venir si rien n’est entrepris afin d’endiguer ce phénomène.
L’affaiblissement généralisé est constaté chez différentes espèces végétales cultivées dans la région. Plus spécifiquement chez les jeunes pousses de fruits à coques et de fruits à noyaux. Les causes : une importante canicule retardataire survenue durant l’été 2023. Mais aussi des records historiques de pluviométrie qui se sont avérés fatals pour les systèmes racinaires des arbres fruitiers. La Coordination rurale parle de cumuls mensuels maximum depuis novembre. 500 mm de pluie en tout. Bon nombre d’entre eux ont commencé par dépérir graduellement avant finalement de rendre l’âme lors de la période de floraison. Cette crise frappe prioritairement les jeunes pommiers, pruniers, cerisiers et actinidias sensibles à l’asphyxie.
Devant cet état de fait, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne demande aux pouvoirs publics concernés de prendre en considération ces événements sous le statut de “calamités agricoles”. Depuis 2023, les agriculteurs peuvent bénéficier d’une indemnisation par la solidarité nationale (ISN) lors d’aléas climatique. Le syndicat agricole demande à ce que cet ISN soit étendue aux pertes qui n’en relèvent pas encore. Ce classement permettrait alors d’ouvrir droit à certaines indemnisations ou mesures compensatoires visant à accompagner les producteurs locaux dans leur gestion quotidienne et future de ces difficultés rencontrées. Notamment pour les cultures de pruniers, cerisiers, pêchers, brugnoniers, abricotiers, amandiers, kiwis et noisetiers et pour les pépinières fruitières et d’ornement.
Serge Bousquet-Cassagne, Karine Duc et José Perez s’inquiètent également des cultures n’ayant pas encore exprimé de signes d’asphyxie. Ils demandent alors à ce que la liste soit possiblement élargie après des enquêtes de terrains.
Mathias Molinaro
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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