10 Mars 2025
10 Mars 2025
Montpellier a récemment présenté sa candidature Service express régional métropolitain (SERM), dont le RER fait partie. Un projet qui vise notamment « à répondre à la saturation des axes routiers et ferroviaires » de son aire urbaine.
Si 55% des habitants de l’agglomération toulousaine se déplacent en voiture quotidiennement, ce pourcentage grimpe à 70% dans l’aire urbaine de Montpellier. En cause : une offre de transports insuffisante. Selon une enquête de l’IFOP, la moitié des habitants de l’aire urbaine de Montpellier déclare effectivement s’être résignée à ne pas prendre le bus ou le tram, faute d’offre adaptée. « Il faut avouer que nous sommes un peu en retard sur la mobilité », concède la Métropole. Problème, en l’absence d’évolution significative de l’offre de transports, le trafic routier augmenterait de 20% d’ici 2030 dans l’aire d’attraction de Montpellier.
Alors, la collectivité a décidé de mettre les bouchées doubles. Elle a ainsi investi plus d’un milliard d’euros de 2020 à 2026, notamment dans les mobilités douces et la gratuité des transports, dont 440 millions d’euros pour la mise en service de la ligne 5 du tramway, 50 millions pour l’extension de la ligne 1 du tramway et 255 millions pour la mise en service de “bustram”. Et la Métropole ne compte pas s’arrêter là. « L’enjeu pour la seconde partie de la décennie est de réussir à connecter et étendre le réseau à l’échelle du bassin de vie », annonce Michaël Delafosse, le maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole.
Il compte, pour cela, sur le Service express régional métropolitain (SERM). Pour rappel, la Région Occitanie, le Département de l’Hérault, Montpellier Méditerranée Métropole et plusieurs collectivités partenaires ont officialisé auprès de l’Etat, au mois de mars, la candidature de Montpellier au SERM. Candidature présentée dans les détails ce jeudi 23 mai. Ainsi, le Service express régional métropolitain de Montpellier prévoit, sur la période 2025-2034, un renforcement des dessertes pour tous les modes de transport et pas uniquement le train, le déploiement de nouvelles infrastructures de mobilités et une optimisation de l’intermodalité.
Outre des projets déjà sur les rails comme la nouvelle offre de “bustram”, celui-ci comporte des nouveautés. Parmi elles : un cadence des trains à six par heure en heures de pointe avec une amplitude de 5h à 23h, une augmentation de leur fréquence entre les gares de Montpellier et de Nîmes et celles de Lunel et de Sète, mais également une amplitude de 5h à minuit et une fréquence de 10 à 15 minutes en heure de pointe pour le “bustram” ou encore une amplitude de 6h à 22h et une fréquence de 10 à 15 minutes en heure de pointe pour les lignes de car express à destination des zones périurbaines et rurales du bassin de vie de Montpellier.
Autant de nouveautés qui devraient donc permettre de désengorger la Métropole. « Nouvelles dessertes et haltes ferroviaires, tramways, bus, cars express, covoiturage, voies réservées, pistes cyclables… le SERM Montpellier Méditerranée, en complémentarité du projet de LGV Montpellier-Perpignan, vise à répondre à la saturation des axes routiers et ferroviaires, et à permettre à chacun de trouver près de chez soi le mode de déplacement le plus adapté à ses besoins. Nos concitoyens le disent, ils sont prêts à laisser la voiture au garage si l’offre de transports publics est optimisée », souligne Carole Delga, présidente de la Région dans un communiqué.
En effet, toujours selon l’enquête de l’IFOP, 49% des habitants de l’aire urbaine de Montpellier se disent prêts à renoncer à utiliser leur véhicule personnel pour les trajets du quotidien à certaines conditions, toutefois, comme la fréquence, la régularité, la ponctualité ou encore la simplicité d’utilisation. « C’est à ce défi que nous souhaitons répondre aujourd’hui, dans une logique d’aménagement du territoire et de décarbonation de nos déplacements, et cela ne se fera pas sans un investissement massif de la part de l’Etat », estime Carole Delga. À noter que le coût du SERM Montpellier Méditerranée n’est, pour le moment, pas précisé.
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