Ce jeudi 16 mai, les syndicats maintiennent les blocages des prisons en Occitanie après l’attaque d’un fourgon pénitentiaire survenue ce mardi. Les employés dénoncent l’insécurité de leur métier.
La mobilisation se poursuit dans la région. Ce jeudi 16 mai, les syndicats du personnel des établissements carcéraux maintiennent les blocages de prisons en Occitanie, suite à l’attaque d’Incarville, dans l’Eure. Pour rappel, un fourgon pénitentiaire a subi une agression sans précédent ce mardi alors qu’il transportait un détenu, Mohamed Amra, alias “La Mouche”. Le convoi, revenant d’une extraction judiciaire à Rouen vers la maison d’arrêt d’Evreux, a été attaqué par un « commando lourdement armé », comme l’a relaté le ministère de la Justice le jour même. Deux agents sont décédés.
Au lendemain de cette tragédie, les agents pénitentiaires ont ainsi dénoncé les conditions de travail et l’insécurité de leur métier. C’est pourquoi ils ont décidé de bloquer les prisons en Occitanie dès ce mercredi 15 mai, en attendant des solutions et des mesures « concrètes » de la part du ministère de la Justice.
Après une première journée de mobilisation et une rencontre avec le garde des Sceaux, les syndicats ont alors reçu un courrier résumant les mesures prévues pour le protocole d’accord qui « devra être finalisé pour la semaine du 10 juin ». Parmi les annonces, les agents pénitentiaires ont découvert que le ministère de la Justice prévoit de les doter en « armes longues et armes d’épaule automatiques » ou de limiter les extractions, « en particulier, les plus dangereuses ». Sur les réseaux sociaux, les internautes dénoncent « beaucoup de blabla » et des annonces où ils ne voient « rien de vraiment concret ».
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, l’intersyndicale avait de son côté demandé « la suppression de l’article 225-1 du code pénitentiaire qui interdit la fouille systématique des détenus revenant des parloirs » ainsi que la mise en place d’actions « fortes pour renforcer les effectifs en revoyant les affectations sur la prochaine mobilité des surveillants brigadiers pour réduire les vacances de postes sur les coursives et en révisant les organigrammes de référence pour passer enfin de 39 à 35h ». Des points sur lesquels, le ministre de la Justice s’engage à travailler. Pour l’heure, les syndicats restent mobilisés avant le début des négociations prévu dès la fin du mois de mai.
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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