Le Conseil d’État se prononcera jeudi sur l’avenir de la chasse à l’alouette dans le Lot-et-Garonne et trois départements du Sdu-Ouest. One Voice demande l’interdiction des pratiques traditionnelles, tandis que les chasseurs du Lot-et-Garonne se préparent à défendre leur cause.
Le Conseil d’État se penchera jeudi 4 avril sur une demande d’annulation définitive des arrêtés autorisant les pratiques traditionnelles de chasse à l’alouette dans quatre départements du Sud-Ouest, dont le Lot-et-Garonne. Cette audience, prévue à 9h30, sera déterminante pour l’avenir de cette pratique ancestrale.
L’association de protection des animaux One Voice sera présente pour plaider en faveur de l’interdiction des pantes et des matôles, utilisées lors de cette chasse. « Si les juges nous donnent raison, c’en sera fini des chasses traditionnelles aux oiseaux en France ! », écrit l’association dans un communiqué. « Chaque année, des dizaines de milliers d’oiseaux sont tués dans le cadre des modes de chasse dits “traditionnels”. » La suspension en octobre 2023 de l’arrêté autorisant l’expérimentation de la chasse à l’alouette à l’aide d’un filet ou d’une matôle a déjà été prononcée par le Conseil d’Etat.
Face à la perspective d’une nouvelle interdiction, les chasseurs du Lot-et-Garonne, représentés par Laurent Vicini de la Fédération de chasse du département, se préparent à défendre vigoureusement leur cause. Ils mettront en avant le caractère ancestral de ces pratiques. Une éventuelle interdiction de la pratique sera perçue comme une attaque contre leur patrimoine culturel. Outre le Lot-et-Garonne, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et la Gironde seront aussi visées par la décision du Conseil d’État.
La tension est palpable. Les chasseurs sont prêts à montrer leur mécontentement si la décision ne leur est pas favorable. Ils sont regroupés au sein de l’“Association des chasseurs du Sud-Ouest méprisés”, présidée par Michel Auroux. Cette organisation compte 250 000 adhérents. Parmi eux, un quart sont des chasseurs de la région. Les autres sont des soutiens parmi les non-chasseurs au sein de la population.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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